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    La dispute de Marivaux, c’est à l’Atelier 210 jusqu’au 24 octobre

    de Marivaux, mise en scène de Emmanuel Dekoninck avec Camille Dawlat, Damien De Dobbeleer, Sophia Geoffroy, Marie-Noëlle Hébrant, Sébastien Hébrant, Sarah Lefèvre, Quentin Minon, Geoffrey Seron – (© Photo : Dominique Bréda)

    Du 13 au 24 octobre 2015 à 20h30 à l’Atelier 210

    L’Atelier 210 a cette fois parié sur une adaptation de La Dispute de Marivaux, loin d’être la plus populaire de l’auteur mais très actuelle par son propos. L’enfermement de jeunes personnes ressemble à s’y méprendre à une des nombreuses télé-réalités que l’on nous montre par dizaines ces dernières années.

    L’histoire de La Dispute raconte le pari entre un prince et sa bien-aimée pour savoir qui de l’homme ou la femme est le plus inconstant en amour. Pour cela, le prince va profiter d’un acte de son père qui enfermé dans un château isolé, deux couples d’enfants qui n’ont jamais vu le monde réel, hormis Mesrou et Carise, deux braves frères et sœurs qui les ont éduqués depuis toujours. Les quatre adolescents vont se réjouir de découvrir autre chose que leur petit monde clos et découvrir les émois humains en présence d’autres personnes de leur âge. Qui flanchera en premier ?

    Si le projet est annoncé comme un voyeurisme moderne à la Big Brother, il est finalement, contrairement à certaines de nos craintes, une adaptation assez fidèle de l’œuvre originale. Seuls les tenues vestimentaires et les décors sont modernisés. Le texte reste le même. Le metteur en scène a aussi une vision plus noire de ces jeux amoureux et rends la fin triste et fatale au lieu de garder le happy end de Marivaux. La conclusion restant pourtant identique.

    Au niveau de la forme, le spectacle tient la route. Si tous les acteurs ne sont pas au même niveau, la fraîcheur et l’énergie des jeunes acteurs interprétant les adolescents de l’expérience est bienvenue. Le décor, la musique et le jeu de lumière nous tient en haleine et assure son quota d’émotions.

    Malgré tout, quelques scènes étranges et des baisses de niveaux dans le déroulement empêchent le spectacle d’être réellement une surprise de qualité. Mais le contrat est rempli, ce qui n’est pas toujours le cas dans toutes les salles bruxelloises.

    Loïc Smars
    Loïc Smarshttp://www.lesuricate.org
    Fondateur, rédacteur en chef et responsable scènes du Suricate Magazine

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