De Brice Mariaule, mise en scène de Valentin Demarcin, avec Fanny Dreiss, Maude Fillon, Marie-Charlotte Siokos, musiciens César Laloux, Bastien Jeunieaux, Clément Marion. Du 1er au 19 octobre 2019 au Théâtre Varia. Crédit photo : Alice Piemme
La conjuration d’Apollon est la nouvelle pièce de Valentin Demarcin qui travaille pour la troisième fois autour d’un projet à destination des adolescents. Comme pour sa précédente création, Jean Jean ou on n’a pas tous la chance d’être cool, Demarcin s’interroge sur l’image et la difficulté aux jeunes de trouver leur place.
Cette conjuration, c’est celle montée par trois amies qui ont décidées de faire de « chouettes trucs « ensemble mais si possible, des « trucs » importants. Une conjuration qui prendra le nom d’Apollon, ce Dieu de la beauté qu’elles ont découvert durant leurs cours. Pour arriver à leur but, elles vont d’abord tenter de s’éloigner de leur smartphone et de planifier plusieurs actions chocs au sein de leur univers proche. Mais face à l’indifférence, elles décident, pour arriver à faire ressortir ce qu’elles ont au fond d’elles, d’écrire chacune une chanson et donner un concert.
Le metteur en scène a travaillé deux axes principaux. Tout d’abord, avec Brice Mariaule qui s’est occupé de l’écriture, ils ont travaillé divers ateliers d’écriture dans des classes de cinquième secondaire autour de l’image et de comment parler du corps. Ensuite, vu que le début et la fin du spectacle tournent autour d’un concert, le travail s’est porté sur plusieurs chansons qui correspond aux divers moment-clés du spectacle et aux pensées de chacune des protagonistes. Pour Valentin Demarcin, les comédiennes ne sont justement pas choisies pour leurs compétences vocales pour donner plus de véracité, de sensibilité, de tripes aux interprétations.
La qualité première ce spectacle est d’être accessible au public visé. Le langage, l’histoire, le dynamisme des comédiennes, les passages chantés, etc. touchent directement le public jeune qui est amené à voir le spectacle en sortie scolaire au Varia ou plus tard dans leur école. Malgré tout, on peut regretter parfois un manque d’intérêt pour les chansons et une fin qui remet en cause le projet de la conjuration. Cette fin rendant un peu flou le message que l’équipe veut communiquer et qui rend obligatoire un feed back après le spectacle.