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    Julio Iglesias – México : le chant du cygne du Dieu de l’Amour.

    Julio Iglesias, le cultissime crooner Espagnol au plus de 300 millions d’albums vendus à travers le monde nous invite à une nouvelle danse avec son nouvel opus intitulé México. Ce qui à priori devait constituer une bonne nouvelle pour ses toujours nombreux fans c’est transformé en un véritable drame. En effet, le 24 septembre, une horrible nouvelle tomba : México sera le dernier album studio de l’artiste.

    Agé de 72 ans, le bel Espagnol ne quitte pas pour autant le monde de la musique, puisqu’il continuera à s’adonner à sa passion de toujours : la scène. Et cela, jusqu’à son dernier souffle d’ailleurs nous promet-il ! Julio ne nous abandonne donc pas, soyez rassurés.

    Concentrons-nous plutôt sur ce fameux México, dont rien que le titre nous promet bien de belles mélodies. Mais encore une petite chose avant de vous parler de l’opus : les fans les plus aguerris de l’artiste l’auront sûrement remarqué, ce titre est assez proche d’un autre album sorti en 1975 par Julio et intitulé «  A México ». Hasard ou volonté de la part du chanteur de retourner dans les glorieuses années 70 ? Nous n’avons malheureusement pas pu contacter Julio Iglesias pour en savoir plus et le mystère reste donc entier.

    Comme à l’habitude du chanteur, México fait la part belle aux douces mélodies chantées de manière suave par note bel étalon. Retour aux sources ultime, la plupart des titres sont chantés en espagnol, la langue maternelle de Julio. Plus qu’un détail, l’espagnol étant une langue terriblement sensuelle que les compositions prennent du coup une toute autre dimension.

    Des surprises, le vrai fan, tel un renard rusé et clairvoyant, n’en trouvera pas énormément sur ce disque. Ce qui fait le charme et le succès de l’artiste est toujours bel et bien là. Ce qui nous a marqué au Suricate, c’est l’utilisation particulièrement judicieuse de la guitare électrique. Là où certains instruments pêchent parfois par une certaine faiblesse au niveau des arrangements, cette fameuse guitare soliste répond souvent présente pour transcender les morceaux.

    Prenons l’intro du premier morceau Usted, elle aurait très bien pu sans rougir figurer sur un moins bon album de Pink Floyd. La rythmique d’Ella aurait pu se retrouver sur un tube des irlandais de U2. Mais ne nous égarons pas, car le rock n’est pas vraiment le créneau de Julio Iglesias.

    L’album est bien entendu composé principalement de ballades. Et à ce propos, on regrette qu’avec un titre comme México, on ne retrouve pas plus de titres endiablés aux consonances de ce joli pays. Sway (en anglais dans le titre et repris à la fin de l’album sous le nom originel Quien Sera) est une jolie reprise du célèbre mambo mexicain de 1953. Si vous êtes un fin mélomane, vous remarquerez certainement que c’est également l’air qui a été plagié par Diam’s sur son plus grand succès.

    Autre moment fort de l’album, Juan Charrasqueado nous propose une jolie cavalcade, toujours tout en douceur et en accordéon. Le reste de l’album se laisse écouter et apprécier, du moins, pour celui qui est sensible au talent de l’artiste. Car oui, Julio ne gagnera pas de nouveaux fans avec ce disque, mais n’en perdra pas non plus. Il reste constant dans sa production musicale et au fond, pourquoi changerait-il ? Quand on a vendu des centaines de millions d’albums grâce à une recette, pourquoi trahir cette dernière en retournant sa veste ?

    La page studio de Julio s’achève ainsi, sans révolution ni fausse note, et séduira certainement une dernière fois, un public qui l’aime depuis de si longues années.

    Merci Julio pour le sens que tu as su donner au mot Amour

    Julien Sterckx
    Julien Sterckx
    Mais tu dis Que le bonheur est irréductible Et je dis Et il dit Que ton espoir n´est pas si désespéré A condition d´analyser Que l´absolu ne doit pas être Annihiler Par l´illusoire précarité De nos amours Destitué(e)s Et vice et versa

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