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    Le Journal d’Anne Frank au Théâtre des Galeries

    De Frances Goodrich et Albert Hackett, adaptation et mise en scène de Fabrice Gardin, avec Juliette Manneback, Bruno Georis, Anne-Claire, Laura Fautré, Sophie Delacollette, Michel Poncelet, Catherine Claeys, Gaspard Rozenwajn, Marc De Roy. Du 18/10 au 19/11/2017 au Théâtre des Galeries.

    De 1942 à 1944, durant l’occupation nazie, la famille Frank, composée des parents Otto et Edith et de leurs deux filles Margot et Anne, se cachent dans l’annexe de la société d’Otto Frank à Amsterdam, en compagnie de quatre autres personnes. Durant cette période, la plus jeune des filles, Anne, tient un journal intime dans lequel elle relate ses journées et fait part de ses sentiments.

    Si Le Journal d’Anne Frank est considéré comme l’un des documents les plus importants sur l’Histoire du XXe siècle et également comme une œuvre littéraire à part entière, cette nouvelle adaptation par Fabrice Gardin et le Théâtre des Galeries de la pièce de 1955 – écrite pour la scène par les américains Frances Goodrich et Albert Hackett – s’est apparemment faite avec le plus grand respect et les plus grandes précautions d’usages vis-à-vis d’un matériau de base qui ne cesse d’avoir des résonnances avec l’actualité et l’Histoire en marche.

    Evidemment, ce genre de projet est pétri de bonnes intentions et il est difficile de le critiquer tant il charrie des questions humanistes et politiques fortes. La démarche d’adaptation et de « mise à jour » du journal et de la pièce est tout à fait louable et respectable, d’autant plus qu’elle évite la sur-dramatisation et la sur-sentimentalité, qui donneraient à l’ensemble une dimension douteuse. Mais la grande déférence et le respect dont fait preuve Fabrice Gardin avec cette nouvelle adaptation est aussi une limite.

    Lorsque l’on se rend à une représentation telle que celle-ci dans un théâtre « grand public » comme celui des Galeries, on sait en quelque sorte à quoi s’attendre. On sait que la mise en scène et le jeu des comédiens seront classiques, dévoués et se reposant sur la puissance intrinsèque du matériel adapté. On ne peut donc pas dire que le contrat ne soit pas rempli ni que ce genre de production soit inutile, loin de là, mais il est également difficile d’y trouver plus que ce que le minimum attendu : une émotion au premier degré, basée sur un texte et des situations plutôt que sur des procédés scéniques, et une portée didactique, voire édifiante, qui ne permet pas de dépasser, elle non plus, une lecture au premier degré.

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