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    Jimi Hendrix, People, Hell and Angels

    Certains artistes aujourd’hui disparus ont marqué l’Histoire du Rock. Parmi elles, Janis Joplin, Jim Morisson ou Jimi Hendrix font partie des plus connus.

    Les fans de ce dernier peuvent d’ailleurs se régaler car Legacy vient de sortir le douzième album posthume du guitariste phare des années soixante. (Hendrix n’ayant sorti que trois albums studio de son vivant)

    Bien entendu, on est en droit de se demander combien d’albums vont encore sortir, combien d’enregistrements «oubliés» vont resurgir d’un grenier. Les compilations de ce genre sont monnaie courante et leur but reste discutable. Est-ce pour faire découvrir une face cachée du personnage ? Ou pour faire redécoller les ventes lorsque celles-ci chutent ? Ou tout simplement entretenir et conserver la richesse d’un patrimoine musical ? Chacun aura sa réponse sur le sujet.

    Il se peut cependant que le présent disque soit le dernier contenant des enregistrements inédits en studio.

    Mais venons-en au contenu. L’album comporte douze chansons issues de diverses sessions d’enregistrements entre 1968 et 1970. Il s’est entouré de ses amis Billy Cox à la bass et Mitch Mitchell à la batterie sur certains morceaux.

    Mais on retrouve aussi d’autres musiciens talentueux comme le bassiste Stephen Stills (sur la reprise de  Somewhere) ou le batteur Buddy Miles (sur les cinq premières chansons) qui apportent chacun leur personnalité dans des morceaux comme  Let Me Move You  qui, comme son nom l’indique, est très rythmé et donne envie de danser.

    On y retrouve aussi le saxophoniste Lonnie Youngblood qui collabora notamment avec des grands comme James Brown. On reconnait le son du guitar heros dès les premières notes. Un style débridé et efficace à la fois. Et une variété impressionnante de genres suivant les morceaux.

    Des titres comme Somewhere nous emmène dans l’univers typique des sixties avec ces magnifiques solos à la wha-wha si expressive et ces riffs légers propres au jeu de guitare d’Hendrix. Il y a aussi Bleeding Heart, un très bon blues où il dévoile tout son talent de soliste.

    On a aussi droit à une version inédite de Hear My Train A Comin’. Morceau fétiche d’Hendrix qu’il prend toujours plaisir à retravailler et adapter ici avec des solos parfaits. Hey Gipsy Boy est une très jolie balade qui repose un peu après tous ces morceaux énergiques. Hendrix y allie simplicité et mélodicité. Il n’oublie bien évidemment pas d’y agrémenter quelques coups de vibratos par-ci par-là dans ses solos pour leur donner un côté déjanté.

    L’album se termine sur Villanova Junction Blues, un titre inachevé qui finit en fade out et qui gâche un peu l’ensemble. D’autant qu’un treizième morceau de vingt minutes est disponible en bonus sur certaines versions.

    Ce douzième album posthume reprend donc une panoplie très pertinente des essais que le guitariste aura fait entre son projet avec Cox et Mitchell. Les fans y trouveront leur compte mais il faut bien dire que l’ensemble ne révèle pas non plus de surprise.

     

    Christophe Pauly
    Christophe Pauly
    Journaliste et photographe du Suricate Magazine
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