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    Jamais contente, film d’Aurore

    Jamais contente

    d’Émilie Deleuze

    Comédie

    Avec Léna Magnien, Patricia Mazuy, Philippe Duquesne, Catherine Hiegel, Alex Lutz

    Sorti le 11 janvier 2017

    Adapté du premier volet d’une série de trois romans de Marie Desplechin (Le Journal d’Aurore), Jamais contente pourrait être une comédie française de plus, ciblée grand public – ce que semble suggérer son affiche hideuse. Heureusement, cette chronique de l’adolescence se distingue quelque peu de la masse par le ton particulier de son humour pince-sans-rire et par son casting un peu moins convenu que d’habitude.

    Le film suit Aurore, une jeune ado de treize ans, en réaction perpétuelle à l’autorité parentale et scolaire, et ne voulant décidément pas se couler dans le moule des jeunes de son âge. Alors que ses parents s’inquiètent de plus en plus pour son avenir, la jeune fille va faire quelques rencontres qui vont la pousser, malgré elle, à aimer la littérature et à entrer dans un groupe de rock.

    Il est difficile de résumer, à proprement parler, l’enjeu du film, tant celui-ci ne tient que sur le suivi du quotidien de sa jeune héroïne, souvent drôle mais pas toujours parsemé de rebondissements inouïs. C’est surtout sur la personnalité de l’actrice principale – Léna Magnien, dont il faut s’habituer au jeu désinvolte mais qui correspond au final parfaitement au personnage – et sur celles des différents seconds rôles que repose la majeure partie du charme du film.

    Une fois n’est pas coutume, les rôles des parents ne sont pas confiés à des têtes d’affiches venus cachetonner, mais à des acteurs plus rares et d’autant plus attachants : la réalisatrice Patricia Mazuy et l’ex-Deschiens Philippe Duquesne, habituellement habitué des troisièmes voire des quatrièmes plans. Ils sont tous les deux parfaits, tout comme Alex Lutz en prof de littérature atypique et inspirant.

    Sous ses allures de petite comédie insignifiante, à la réalisation plutôt passe-partout, Jamais contente séduit dans ses détours et sur la longueur, parvenant même à imposer une certaine forme de montée en puissance – discrète, puisque le film reste dans le registre de la chronique –, et amenant l’air de rien son personnage principal vers un climax assez émouvant, sans être larmoyant pour autant.

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