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    Il faut qu’on parle : les coulisses d’une consultation conjugale

    Couverture du livre "Il faut qu'on parle" (Editions du Rocher, 2019)

    Scénario : Caroline Kruse
    Dessin : Benoit Bastard
    Éditeur : Éditions du Rocher
    Sortie : 6 novembre 2019
    Genre : Vie pratique, développement personnel


    Il faut qu’on parle : 60 sujets à aborder en couple avant qu’il ne soit trop tard est un ouvrage illustré dans lequel Caroline Kruse partage son expérience de conseillère conjugale. Si beaucoup de couples se reconnaîtront dans les situations évoquées, la partie « conseils » reste très superficielle.

    Le rôle central de la parole au sein du couple

    Caroline Kruse est conseillère conjugale et familiale. Dans Il faut qu’on parle, elle puise dans son expérience de la thérapie de couple pour mettre en avant les principaux sujets de conflits au sein du couple (et non les « sujets à aborder » comme le suggère le titre du livre). Soixante scénettes sont ainsi structurées en quatre chapitres, dont chacun évoque l’un des quatre « C » qui forment les piliers du couple : compréhension, confiance, coopération et créativité.

    Les introductions de chapitres partent d’une idée originale, à savoir expliquer chacun des quatre « C » à la manière d’un guide de voyage. Mais le style, assez infantilisant, dessert le propos (exemple : « Certains durent faire plusieurs visites à la roulotte pour prendre l’habitude de se parler sans s’agresser, mais, au bout de quelque temps, Compréhension devint le village le plus renommé de la région pour la qualité de sa communication. »).

    Un ensemble d’anecdotes plus qu’un manuel pratique

    Exposées sur une double page, les situations de conflit mettent en scène un couple différent à chaque fois. Leur parole est mise en avant, et seule la dernière bulle suggère en général une piste de réflexion. La rubrique « pour aller plus loin » à la fin de chaque chapitre reste elle aussi assez superficielle. Très générique, elle offre peut d’exemples concrets de solutions. Peut-être aurait-il mieux valu que l’autrice se concentre sur un plus petit nombre de sujets pour approfondir ses conseils et donner une idée de la façon dont les couples sont suivis dans la durée – au-delà du premier rendez-vous avec la thérapeute.

    Parmi les conseils intéressants, on note toutefois que beaucoup de tensions au sein du couple sont le résultat d’un manque de confiance en soi de la part d’au moins un des partenaires. Pour aimer l’autre, il faut d’abord s’aimer soi-même.

    Au niveau visuel enfin, les dessins de Benoit Bastard sont un peu tristounets et consistent principalement en des silhouettes de couples sans visages. Ils apportent peu de valeur ajoutée, au point qu’on se demande si le livre n’aura pas bénéficié d’un autre format, accordant plus de place au texte, ou donnant un nom et un visage aux couples évoqués.

    Soraya Belghazi
    Soraya Belghazi
    Journaliste

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