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    IAMX, The Unified Field

    Pour son cinquième album studio The Unified Field, le groupe électro IAMX, mené par Chris Corner (aussi connu comme le leader des Sneaker Pimps) a fait une démarche plutôt étonnante, celle du « crowdfunding ». En fait, l’album a été entièrement financé par des internautes. Selon les montants des dons, les internautes pouvaient recevoir un exemplaire de l’album, une invitation pour un showcase privé du groupe, voire même un diner en tête à tête avec le leader (pour les plus fortunés des fans). C’est donc grâce aux internautes donateurs que ce dernier opus est sorti.

    Celui-ci s’inscrit dans la lignée de ce que le groupe avait déjà précédemment produit. On y retrouve une ambiance sombre, mystérieuse et lyrique, proche de l’Univers de David Lynch. Le morceau d’ouverture I come with knife est bien représentatif de cette atmosphère, évoluant sur des chants mystérieux récités en allemand avant que la voix déchirante de Chris Corner ne se fasse entendre (je ne serai pas la seule à y voir des similitudes avec la voix de Matthew Bellamy, leader du cultissime Muse).

    Cet album s’écoute, se lit et/ou se vit : c’est comme se plonger dans un monde onirique, à la manière d’un chapelier fou aux mouvements troublés et floutés par les touches électro. Ce qui m’oblige à faire cette comparaison avec l’ambiance du clip de Panic ! At The Disco dans I write sins not tragedies bien que, je le concède, les styles musicaux soient assez différents.

    L’album suinte encore le trop plein d’émotions : agressivité, violence, amour, passion, psychose et addiction sont toujours au rendez-vous… Screams par exemple, évoque un viol sous influence de drogue dure… rien que ça ! Peut-être serait-il temps de nous interroger sur l’état mental de notre ami ? Mais qu’importe après tout, le génie ici est proche de la folie ! L’atmosphère est en définitive bien oppressante (sans doute encore plus sous les beats martelant de certains morceaux). Rien de véritablement neuf finalement par rapport aux précédents albums du groupe.

    Parmi les influences, on remarquera également ces petites touches par moment orientales, tsiganes ou exotiques (difficilement identifiables en somme) dont l’intervention est discutable, mais singularise l’album et lui donne son caractère.

    Chris Corner offre aussi sur cet album, et c’est devenu une habitude, de délicieuses ballades telles que Quiet the Mind mielleuse mélodie entre The Cure et Coldplay ou encore Under Atomic Skies un peu plus énergique.

    Les amateurs de mélodies hypnotiques et envoutantes seront donc au rendez-vous pour accueillir la nouvelle créature du groupe, qui était, rappelons-le, il y a peu dans la capitale afin de faire les présentations au public belge.

     

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