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    I.AM le transhumanisme en question

    Titre : I.AM
    Auteur : Gregory Aimar
    Editions : Massot
    Date de parution : 18 juin 2020
    Genre : Anticipation, uchronie

    Phénomène encore peu connu en Europe mais qui a déjà fait l’actualité à de nombreuses reprises de l’autre côté de l’Atlantique, notamment dû à la célébrité de ses défenseurs, le transhumanisme est au cœur de I.AM, un roman d’anticipation qui pose d’excellentes questions sur le sujet, sans toutefois apporter de réponses satisfaisantes.

    La réponse à toutes nos peines?

    Année 2025. Damian Goodwill est un homme partagé. Partagé entre ses sentiments et sa raison, entre ses rêves et ses peurs, entre son passé et son avenir. Le transhumanisme lui offre l’espoir de trouver la paix intérieure : mémoire illimitée, intelligence augmentée, prothèses synthétiques, mondes virtuels… Grâce à la puce implantée dans son cerveau, et à sa connexion permanente avec MAÏA, l’intelligence artificielle centrale, Damian découvre un univers à la puissance vertigineuse. Malgré les réticences de ses amis et de sa compagne, rien ne semble pouvoir empêcher Damian de prêter allégeance à cette nouvelle religion…

    Humain?

    I.AM se présente comme une plongée dans le transhumanisme, le découpage en chapitres correspondant à une nouvelle mise à jour du système informatique de sa puce, et à une déshumanisation progressive du héros. C’est d’ailleurs le point positif de ce roman, l’auteur parvenant à nous décrire en termes simples les tenants et aboutissants de ce phénomène ainsi que les conséquences d’un tel abandon dans la technologie par rapport à ces proches, mais également par rapport à sa propre conscience. Le lecteur pourra d’autant plus facilement s’identifier au personnage principal que de nombreux termes ont déjà été popularisé au cinéma dans des films comme Blade Runner ou plus récemment dans une série comme Altered Carbon.

    Là où le lecteur cartésien pourrait se perdre, c’est dans l’approche un peu trop ésotérique ou mystique de l’auteur quant aux réponses soulevées par Damian Goodwill. Car malheureusement, si l’auteur nous décrit avec précision et en détail la plongée en enfer de son héros, il n’a pas l’envergure d’un philosophe et les réponses apportées semblent sorties d’un roman New Age des années 80.

    Au final, le lecteur appréciera I.AM pour les questions qu’il soulève, et, en fonction de sa sensibilité, il jugera positivement ou non les réponses apportées par l’auteur.

    Vincent Penninckx
    Vincent Penninckx
    Responsable BD

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