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    Hercule de Brett Ratner

    hercule affiche

    Hercule

    de Brett Ratner

    Action, Fantastique, Péplum

    Avec Dwayne Johnson, Rufus Sewell, Aksel Hennie, Ingrid Bolso Berdal, Ian McShane

    Sorti le 27 août 2014

    Quand Dwayne Johnson fâché, Dwayne Johnson taper très fort ! Voilà en résumé ce que l’on pourrait tirer comme enseignement de ce film Hercule. Cet énième projet sur le demi-dieu mythologique ne sort certainement pas de l’ordinaire même si il faut avouer que Johnson est impressionnant dans le rôle du héros.

    Aux oubliettes la légende d’Hercule le demi-dieu fils de Zeus qui a accompli les douze travaux, terrassé des armées et s’avère invincible au combat. Le film nous le présente sous une image plus moderne. Dans celui-ci, Hercule est un mercenaire accompagné d’une petite bande qui se charge de perpétuer sa légende et de parfois lui sauver la mise. Rongé par le remord suite au meurtre mystérieux de sa famille, Hercule ne vit plus que pour l’argent qu’il gagne de ses missions et non pour l’honneur qu’il pourrait en tirer. Tout le contraire de l’imagerie populaire du personnage donc.

    Dans le rôle de cet anti-héros, Dwayne Johnson nous livre une prestation tout en muscle et en puissance. Rendez-vous compte, le catcheur a même dû prendre du muscle afin d’être crédible pour jouer son personnage. Tout cela en sachant qu’il faisait déjà 120 kg de muscles pour 1 mètre 96. Oui, ça calme. Le résultat vaut tout de même le coup d’œil à l’écran puisque le public n’a vraiment aucun mal à associer l’acteur américain à la figure mythologique de celui qui est censé être l’homme le plus fort de tout les temps. Le reste du casting par contre est surtout présent en support de Dwayne Johnson sur qui le film est très, trop, fort centré. Notons tout de même la prestation très convaincante mais trop peu exploitée d’Aksel Hennie (Age of Heroes, Headhunters) plus habitué aux films sortis directement en DVD plutôt qu’aux blockbusters. Le spectateur pourra aussi jeter un œil à la première apparition au cinéma d’Irina Shayk dans le rôle de la femme du héros. Preuve vivante que les lèvres siliconées existaient déjà dans l’Antiquité. Ian McShane et John Hurt apportent aussi leur part au film, l’un avec son humour et l’autre avec son cynisme, mais elle est minime.

    Le plus surprenant dans Hercule est sans doute sa longueur puisque le film ne dure qu’un peu moins d’1h40. Étonnant pour une grosse production hollywoodienne et surtout pour un péplum dans lequel il est important de bien situer les personnages afin de faciliter la compréhension du spectateur. Cela nuit d’ailleurs indubitablement à la qualité du film. Il donne l’impression d’avoir été un peu bâclé par moment et de ne pas livrer tout son potentiel. Le sentiment qui nous habite à la fin est celui d’avoir vu un film pour lequel une heure a dû être coupée au montage pour cause de problèmes dans la post-production.

    Toujours est-il que ce point de vue plus humain et moins idéalisé du personnage d’Hercule est le bienvenu, on peut regretter qu’il ne soit pas exploité à fond et que le film pêche parfois par facilité. Le twist final n’est pas du tout surprenant et rôle campé par Johnson prend trop de place pour ne laisser que des miettes aux autres qui auraient sûrement mérités mieux.

    Le film ne casse finalement pas de briques, même s’il casse de nombreuses têtes, et se présente comme un divertissement valable à aller voir entre amis pour une bonne dose de testostérone.

    Olivier Eggermont
    Olivier Eggermont
    Journaliste du Suricate Magazine

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