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    Hantologie à la Balsamine

    Du groupe Entorse, chorégraphie et interprétation de Florencia Demestri et Samuel Lefeuvre

    Du 29 avril au 2 mai 2015 à 20h30 au Théâtre la Balsamine

    Par où commencer pour résumer Hantologie ? Dans des temps et des contrées futuristes, des archéologues découvrent les restes d’un théâtre. Quels sont les codes de représentation théâtrale qui ont façonné notre histoire du spectacle ? Comment les interpréter aujourd’hui ? Voilà un notable défi que s’est imposé le groupe Entorse.

    Celui-ci s’est déjà fait connaître pour ses créations expérimentales qui mélangent les disciplines artistiques, alliant chorégraphie, danse, musique, lumière et bruitages au sein d’un même spectacle (Accidens en 2010, [àut] en 2012).

    Cette fois, avec Hantologie, on entre sur scène comme on entre dans une grotte. C’est avec les faisceaux de petites lampe-torches qui balayent l’espace que l’on discerne, peu à peu, les recoins de la scène de théâtre.

    Les danseurs Florencia Demestri et Samuel Lefeuvre se donnent à cœur joie dans de multiples postures iconiques appartenant à l’histoire du théâtre et de la danse. Avec une profonde conviction, ils déambulent entre les spectateurs et leur font vivre une grande diversité d’expériences spectaculaires : une danse macabre, un parcours chamanique, une transe moderne, une valse mélodramatique, une chorégraphie épileptique, une ronde collective, et j’en passe. Dans une perspective inter et transdisciplinaire, le spectateur est au cœur  de la représentation et y participe. Cependant, loin d’être un dispositif qui révèle par les corps les différentes étapes chronologiques de l’histoire théâtrale, le groupe Entorse fait revivre, dans une logique de rites sacrés, les différentes pratiques et gestuelles qui ont jalonné la danse et le théâtre. Ces citations gestuelles variées amènent alors à une réflexion sur l’espace théâtral, ses codes et ses limites de représentation. C’est au spectateur d’être confronté à ces diverses expérimentations qu’il découvre avec la distance scientifique d’un archéologue.

    Par ailleurs, le travail des sons et des lumières, peaufiné à l’extrême, ajoute une dimension cathartique et jubilatoire. Ces différents éléments imbriqués les uns aux autres permettent une lecture morcelée de l’histoire, comme une anthologie.

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