Après une carrière des plus brillante au sein de Firewind puis Ozzy Osbourne, Gus G avait ressenti le besoin de s’exprimer autrement au travers d’un premier album solo, I am the Fire sorti il y a deux ans de cela.
Sur ce premier album, on retrouvait des pointures comme Dave Ellefson, Jeff Scott Soto, Michael Starr qui collaborèrent sur un ou plusieurs titres.
Il fit ensuite une tournée mondiale pour défendre ce disque aux côtés de Marty Friedman. Autant dire que le duo fut fort impressionnant sur scène.
Lors de l’interview qu’il nous avait accordé au Muziekodroom à Hasselt, Gus G nous avait parlé de sa volonté de proposer quelque chose de différent sur son album solo et d’élargir ainsi son jeu à d’autres styles, d’autres expériences musicales. (lire l’interview en cliquant ici)
Voici à présent Brand New Revolution, son second album solo.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que tout comme lors de son premier album, Gus G s’est fait plaisir sur ce disque et a vraiment rassemblé le meilleur de son jeu au travers douze morceaux époustouflants!
On retrouve aussi diverses voix bien connues comme le fidèle Mats Levén (Candlemass, Yngwie Malmsteen) qui avait assuré également pendant la tournée solo de Gus G. Il y a aussi Jacob Bunton (Adler), Jeff Scott Soto (ex-Journey) ainsi que la chanteuse Elize Ryd du groupe Amaranthe.
Pour ce qui est des musiciens, il y a le talentueux bassiste Marty O Brien (Lita Ford, Tommy Lee) et son partenaire au sein de Firewind depuis plusieurs années, le batteur Johan Nunez que l’on a interviewé récemment. (à lire ici) Et le résultat parle de lui-même. Le trio infernal forme un noyau solide et est en totale symbiose tout au long de l’album.
Brand New Revolution a été masterisé par le célèbre Mike Fraser, une figure plus que connue pour les fans de Satriani, Metallica, Aerosmith et bien d’autres grands noms du rock.
Le disque s’ouvre avec The Quest, un morceau incroyable dans lequel le virtuose se transforme en Maestro et nous sert un brillant mélange de techniques passant ainsi à des thèmes et riffs dans le style de Friedman pour virer vers du shredding baroque à la Malmsteen et magnifier le tout par un passage acoustique à en faire rougir Al Di Meola.
Un tour de force impressionnant qui donne l’eau à la bouche. Après ce morceau instrumental de haut niveau, retour à la chanson avec le titre éponyme de l’album. On retrouve là tout le talent du colosse qui mélange subtilement simplicité et efficacité.
En parcourant les différents titres, on sent que l’ensemble est résolument plus heavy que sur I Am The Fire qui tranchait sans doute plus par rapport au reste du travail de Gus G de par son coté plus accessible pour le grand public.
Ici, on a de nouveau une batterie bien pêchue et des riffs sans concession qui mettent bien en avant ce power metal de toute beauté de par sa puissance et sa mélodie. (Des ingrédients qui ont fait de Gus G le collaborateur parfait lorsque Ozzy chercha à se renouveler après l’ère Zakk Wylde.)
Le point fort du guitariste grec, au-delà de son sens de la mélodie, ce sont ses solos. Le niveau est encore un cran au-dessus par rapport à ce qu’il nous avait habitué et on ne peut qu’apprécier un tel travail. D’autre part, Gus G expérimente quelque peu d’autres univers en faisant par exemple du métal industriel (What Lies Below)
Je ne sais si Mike Fraser est responsable de ce résultat mais on retrouve là un son de guitare et univers qui rappelle fortement l’album Engines of Creation que nous avait proposé Joe Satriani il y a quelques années.
Un album riche et qui nous fait apprécier davantage cet artiste incroyablement talentueux.
Pas de doute, le power metal a encore de beaux jours devant lui grâce à Gus G.