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    Gregory Page : One Way Journey Home

    Gregory Page est un chanteur americano-irlandais, né d’une mère irlandaise et d’un père arménien. Il est également musicien, auteur-compositeur,  producteur (il a notamment produit Jason Mraz) et enfin réalisateur de films. Lorsqu’il était enfant, il suivait sa mère, chanteuse dans le groupe The Beat-Chics, en tournée. Elle fit quelquefois les premières parties des Beatles avec son band lors de leurs concerts en Espagne en 1965.

    Lorsqu’il était enfant, Gregory Page était bien plus fasciné par le vieux phonogramme de son grand-père que par les études. Autant dire que, comme Obélix, il est tombé dedans quand il était petit… et ça s’entend !

    Cet artiste peu connu chez nous, nous propose une douzaine de titres qui alternent entre plages de musiques instrumentales et chansons dont une a capella (Parting Glass). Cet opus est comme une douce brise qui nous ramène dans les étendues vertes de l’île d’émeraude. Ceux qui ont déjà été en Irlande et ont eu la chance d’assister à un concert dans un pub avec une Guiness à la main comprendront certainement. La voix de Gregory Page est magnifique, chaude, légère et empreinte de douceur. Les instruments utilisés sont typiques de la musique folk irlandaise avec quelques accents de country : flûtes diverses, banjo, guitare folk, violon, chœurs féminins et harmonica. Les chansons sont très bien construites et chacune à une âme bien distincte. Bien qu’elles soient très calmes, leur musicalité n’est absolument pas à remettre en question. Seul petit bémol : lorsque la musique s’arrête après 40 petites minutes, on en redemande encore parce que c’est quand même un peu juste.

    Cet album est un délice pour ceux qui aiment la musique folk. Par contre, il vaut mieux ne pas être déprimé, car comme dans presque toutes les chansons irlandaises, les thèmes sont tristes et nostalgiques même si l’on sent l’espoir pointer au bout. Il y a de petites merveilles comme One Way Journey Home, la chanson éponyme, ou encore Old Photographs pour ne citer qu’elles.

    Gregory Page nous propose un retour aux sources de son enfance, si bien que l’on a parfois l’impression d’être assis dans l’herbe verte en face de la mer avec le vent qui nous balaie le visage. Il intègre beaucoup de son âme dans ses chansons et cela provoque quelques frissons. Une petite perle pour les amateurs de folk.

    Daphné Troniseck
    Daphné Troniseck
    Journaliste du Suricate Magazine

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