Si je vous dis « jeans, t-shirt blanc et blouson en cuir » en chanson dans la fin des années 70, vous me dites ? Si vous avez répondu toute autre chose que Grease, vous pouvez d’ores et déjà réviser vos classiques. Et ça tombe bien car nos classiques, on les a révisés dimanche au Cirque Royal avec la comédie musicale Grease, L’original.
Quel ado des années 80 n’a pas rêvé d’être Danny Zuko ou Sandy Olsen ? Voire Kenickie et Rizzo pour les plus rebelles. Film iconique de la fin des années 70, Grease a bercé de ses musiques rock’n’roll et boogie-woogie l’enfance et l’adolescence de millions de personnes. Pour les incultes qui n’auraient jamais fredonné You’re the One That I Want, We Go Together ou Summer Night, Grease suit les amours tumultueux entre Danny, leader de la bande des T.Birds, et Sandy, jeune étudiante douce et romantique. Une histoire d’amour universelle dans laquelle quiconque peut se reconnaître à n’importe quel moment de sa vie.
Et c’est cette histoire d’amour que 22 artistes nous ont fait vivre sur scène, menés par Julien Husser et Fanny Delaigue qui interprètent avec talent Danny Zuko et Sandy Olsen. Le tout avec une musique et des paroles de Jim Jacobs et Warren Casey et animé par les chorégraphies et mises en scène de Jeanne Deschaux.
Et même si certains points du film sont douloureusement anachroniques à notre époque, on pense au machisme bêta de Danny, à l’idéal de virilité un peu ridicule de la bande des T. Birds et surtout à l’imagerie de femme soumise portée aux nues de Sandy, on ne peut s’empêcher de repartir avec le sourire. Parce que les acteurs jouent toutes et tous avec beaucoup de justesse et chantent avec le même talent et parce que l’ambiance générale de la comédie musicale donne une énergie et une bonne humeur contagieuse. Et même si on regrettera l’absence de Putzie et Jan de la comédie musicale, mon couple préféré dans le film personnellement.
La mise en scène reste très fidèle à l’originale tout en se permettant quelques traductions et adaptations placées de manière intelligente. Ce qui renforce la dimension d’hommage à l’œuvre de Randal Kleiser, en particulier vu le décès récent d’Olivia Newton-John qui interprétait Sandy à l’écran. Mention spéciale tout de mêmes aux interprètes de Marty, Doody et surtout Vince Fontaine qui nous ont mis le feu à plusieurs moments du spectacle et qui nous ont particulière marqués.
C’est donc un public conquis qui aura passé près de deux heures à applaudir, fredonner, rire et surtout s’ambiancer avec les musiques éternelles d’une des meilleures comédies musicales de l’histoire du cinéma. D’ailleurs, saviez-vous que le titre québécois de Grease était Brillantine ? Sur cette information aussi fascinante qu’inutile, je vous laisse avec You’re the One That I Want en tête.
I got chiiiiiiills, they’re multiplying. And I’m looooooosing control. ‘Cause the pooooooower you’re supplying. It’s electrifying !