More

     Gent Jazz Festival: Un rendez-vous incontournable.

    Du 6 au 15 juillet se déroulait le Gent Jazz Festival qui, comme à son habitude, annonçait une programmation de grande qualité.

    Celle-ci, particulièrement éclectique, proposait différents styles variant du jazz au rock en passant par la soul, le hip hop, la pop,…

    Les 7 et 8 juillet étaient les deux journées consacrées essentiellement au jazz avec notamment la venue de légendes vivantes mais aussi de belles surprises.

    Le vendredi 7 affichait d’emblée sold out et débuta par l’agréable nouveau projet de Christian Scott qui mêlait jazz traditionnel, jazz-rock et freejazz.

     

     

    Le trompettiste était entouré de très jeunes musiciens à qui il laissa beaucoup de liberté et il fallait remarquer la présence d’une magnifique flûtiste.

     

     

    Ce fut après au tour du groupe français bien nommé French Quarter de s’exprimer avec la participation du chanteur Hugh Coltman qui illustra ses talents de crooner. Un très beau concert mélodieux, calme, voire intimiste avec de jolies compositions originales.

    Ensuite, le quartet du sympathique contrebassiste virtuose Christian McBride offrit un concert magnifique. Sans piano, mais accompagné de deux souffleurs impressionnants (trompette et sax ténor) et d’un batteur éblouissant, il interpréta à la fois des thèmes personnels mais aussi des reprises. Il démontra une nouvelle fois ses talents de musicien inventif, sensible ou robuste.

     

     

    Cette soirée sur la Main Stage se terminait par le moment tant attendu, celui de l’apparition d’Herbie Hancock, tout simplement.

     

     

    En grande forme et très avenant, il présenta un show exclusivement électrique en jouant principalement sur son fameux Moog (synthétiseur) et en utilisant aussi son vocoder. Herbie Hancock et son line-up de rêve nous rappelaient sa période jazz-funky-fusion des années 70 et 80 et ce fut un plaisir de réécouter des versions géniales adaptées de Cantaloupe Island ou encore Chameleon. Grand moment.

    Le même soir, il faut mentionner que la Garden Stage accueillit à trois reprises le super quartet de l’excellent saxophoniste ténor canadien Ben Wendel. Celui-ci attira et enthousiasma le public entre les concerts principaux.

     

     

    Le samedi 8 fut entamé par le brillant quintet de Tomasz Stanko et Enrico Rava. Le premier nommé était à la trompette tandis que le second jouait du bugle.

     

     

    Les merveilleux thèmes originaux et la connivence entre les musiciens ont fait que ce concert fut tout bonnement le meilleur du jour.

     

     

    Le groupe BassDrumBone peut être crédité d’une bonne dose d’originalité (basse, batterie et trombone) tandis que les deux dernières prestations de respectivement McCoy Tyner et Wayne Shorter furent franchement décevantes.

     

     

    McCoy, très affaibli, ne joua que 20 minutes; Graig Taborn en trio ou en solo assurant la première et principale partie de leur collaboration.

     

     

    De leur côté, les musiciens de Wayne Shorter et surtout l’orchestre philharmonique qui les accompagnait sauvèrent les meubles car le saxophoniste apparut comme l’ombre de lui-même.

     

     

    Seconde journée en demi-teinte donc mais la programmation des prochains jours allait vite faire oublier ces deux fausses notes.

    Le Gent Jazz Festival reste l’événement incontournable de ce début juillet et n’oublions pas que la même organisation sans faille nous donne rendez-vous au Jazz Middelheim du 3 au 6 août avec, à nouveau aussi, une très belle affiche.

     

     

    Nous y serons pour vous le jeudi 3 août.

     

    Pierre Gérard
    Pierre Gérard
    Chroniqueur pour la partie du Suricate Magazine consacrée au Jazz

    Derniers Articles