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    Gagnez des places pour le 11 mars au Théâtre des Martyrs ! Quelle pièce choisirez-vous ?

    Le Suricate Magazine et le Théâtre des Martyrs vous offrent des places pour assister aux représentations du mardi 11 mars 2025. Vous pouvez choisir la pièce que vous préférez : Rebecca ou Peut-on encore mourir d’amour ?

    Dépêchez-vous, le concours n’est valable que dimanche 9 mars à 23h59 !


    Plus d’informations sur : https://theatre-martyrs.be/spectacles/pieds-nus/
    Pour remporter ces places, aimez la page du Suricate Magazine (si ce n’est pas encore fait), envoyez vos coordonnées à theatre@lesuricate.org
    et surtout dites-nous quelle pièce vous souhaitez aller voir !


    Rebecca

    Le jour où la narratrice sans nom, jeune dame de compagnie d’une rentière désagréable et tyrannique, rencontre Maxim de Winter, mystérieux veuf cinquantenaire et propriétaire d’un domaine mythique sur la côte anglaise, elle est loin d’imaginer la tournure romanesque que va prendre sa vie. Une idylle inattendue amorcée dans un hôtel quatre étoiles à Monaco prend des allures de conte de fées pour la jeune femme. Très vite, le conte se pare des couleurs de l’étrange plutôt que de rose bonbon, et nous embarque dans un univers néogothique peuplé de domestiques hagards, où le souvenir de la « première femme » reste plus que prégnant.

    Fidèle à ses précédentes adaptations de grands classiques de la littérature, Jeanne Dandoy s’inspire du roman Rebecca de Daphné du Maurier et de la version cinématographique éponyme qu’Alfred Hitchcock en a tirée. Elle nous propose un prisme contemporain qui rompt avec le récit éculé de la « seconde femme » engluée dans la jalousie, la solitude et la fragilité économique. D’Alice aux pays des merveilles à Barbe-bleue, le spectacle brasse joyeusement nos références traditionnelles du merveilleux pour nous offrir un thriller pop décalé, où une Cendrillon un peu godiche reprendrait le contrôle de sa vie. Si amour, passion, meurtre sont bien sûr au rendez-vous, les victimes d’emprise et l’amitié féminine y sont mises à l’honneur, sans obligation de vertu morale, ni de convenance. Vénéneux et « bitter sweet » à souhait !

    Peut-on encore mourir d’amour ?

    Quand en amour on est frappé par la foudre, on comprend pourquoi cette métaphore existe. Quel meilleur endroit qu’une salle de bain pour échanger entre filles sur ce sentiment qui vous ravage et ce désir de construire toute sa vie autour de lui… Une baignoire pour Ophélie rêvant de se noyer dans ce qu’elle éprouve pour Hamlet son nouveau copain, tandis que Judith, sa colocataire célibataire et rationnelle, est plus rétive à ce type d’engagement et préfère cultiver ses amitiés.

    Derrière leurs interrogations – Hamlet est-il vraiment amoureux d’Ophélie ? Judith a-t-elle peur de l’amour ? L’amour est-il ringard ? Être hétérosexuelle est-ce un régime politique ou une orientation sexuelle ? Des relations amoureuses absolument égalitaires sont-elles possibles ?-, c’est quasi une génération de femmes convaincues que l’intime est politique, qui se livre à nous dans toute sa vulnérabilité, son humour et son intelligence.

    Dans un rapport égalitaire avec le public, Lisa Cogniaux et Stéphanie Goemaere partagent leur propre questionnement sur le conditionnement amoureux et ses enjeux contemporains. En chansons ou en confidences directes, elles jonglent pour notre plus grand plaisir avec les anecdotes et compositions personnelles, les références au corpus cinématographique commun et à la production romanesque amoureuse. Mais en filigrane elles enrichissent notre réflexion vers une dissection, et pourquoi pas une déconstruction salutaire. Car avec ces deux-là, rêver n’est pas interdit, loin de là, mais peut-être pas du prince charmant…

    Loïc Smars
    Loïc Smarshttp://www.lesuricate.org
    Fondateur, rédacteur en chef et responsable scènes du Suricate Magazine

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