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    Frédéric au TTO jusqu’au 23 octobre

    Mise en scène de Dominique Bréda, avec Jean-François Breuer. Du 15 septembre au 23 octobre 2021 au Théâtre de la Toison d’Or (TTO).

    Sur scène, un piano, des malles renfermant ce qu’on suppose être du matériel pour un concert et puis, un éclair, un entrebâillement de porte et le voilà… Freddy Mercury. Enfin pas vraiment, c’est Frédéric, le sosie officiel du célèbre chanteur de Queen. Et visiblement, la célébrité de son idole ne le protège pas du dédain de ces musiciens qui lui ont posé un lapin sur scène. C’est donc seul, que Frédéric nous contera le récit de sa vie entrecoupé par quelques intermèdes musicaux chantés en live par le comédien, Jean-François Breuer.

    « Sosie or not Sosie ? », Frédéric n’a pas vraiment choisi de ressembler à Freddy Mercury. Disons que ça lui ait tombé dessus et que le temps faisant c’est devenu son rempart, son armure. En étant Freddy, Frederic n’a jamais eu besoin de se demander qui il était. C’est sur cette trame que le récit s’articule.

    La pièce écrite par Dominique Bréda et mis en scène par Emmanuelle Mathieu, nous a laissé quelque peu perplexe. Tout d’abord, on soulignera la réelle ressemblance de Jean-François Breuer avec Freddy Mercury. A certains moments de la pièce, grâce à la scénographie et notamment au travail sur les lumières, l’illusion est tout simplement bluffante. Et quelques fois, vraiment, c’est Freddy Mercury que l’on voit. Le mimétisme a été poussé jusqu’à l’interprétation vocale et c’était un gros défi. Le chanteur de Queen a une voix reconnaissable entre mille et extrêmement difficile à ne serait-ce qu’aborder. Donc même si la puissance vocale n’était pas identique, il faut reconnaître qu’il faut beaucoup de mérite et de courage pour performer sur scène en temps que sosie de Freddy Mercury. Et Frédéric Breuer ne donne pas sa langue au chat en interprétant les plus gros succès du groupe britannique.

    On soulignera aussi la performance du comédien, qui seul sur scène, arrive à nous tenir du début à la fin de son récit. Avec pour seule thématique, son histoire de conflit identitaire. Toutefois, nous sommes restés un peu sur notre faim concernant le fond du message véhiculé sur scène. On ne fait que toucher du bout des doigts les notions de différence, d’estime de soi et de recherche d’identité. La question avait peut-être besoin de rester ouverte. Il est possible que le positionnement de l’auteur fût de permettre une libre interprétation du sujet. Toutefois, face à la généralité de cette thématique, nous n’avons pas pu entrer en empathie profonde avec le personnage. Il est resté couvert d’une forme de superficialité qui a affaibli le côté testimonial de la pièce et par extension, son côté universel. Parce qu’effectivement le thème de la différence reste d’une actualité persistante dans nos sociétés et que le parallèle effectué sous couverts d’humour et de burlesque face à ce sosie en quête d’identité aurait pu nous amener vers une réalité beaucoup plus cinglante et réaliste.

    Néanmoins, Frédéric nous a permis de passer une soirée plaisante, de nous régaler de personnages parfois très caricaturaux mais d’une naïveté touchante. Et peut-être que le but après tout, était de simplement parler d’une thématique grave avec légèreté et candeur.

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