On vous en parlait il n’y a pas longtemps : Fotofever s’est déroulé ce week-end au Carrousel du Louvre à Paris. Mais, qu’est-ce que c’est exactement Fotofever ?
Fotofever, c’est une foire dédiée à la photographie dans laquelle une centaine de galeries sont venues exposer le travail de leurs photographes. Qui dit foire, dit photos à vendre. Alors que la première photographie date de 1826, le marché photographique n’est apparu qu’il y a une quarantaine d’année. Fotofever se veut donc être le lieu idéal pour acheter des photographies. A chaque stand on retrouvait d’ailleurs un petit insigne « start to collect » qui avertissait par quelle œuvre commencer sa collection. Cela pouvait être le coup de cœur du galeriste ou le premier prix du stand.
Oui mais, pourquoi ce nom ? La créatrice de Fotofever, Cécile Schall, espère que le public, en se rendant à l’événement, attrapera le virus, la (photo)fièvre. C’est-à-dire l’envie d’acquérir une œuvre. Acte qui est encore l’une des meilleures manières de soutenir un artiste.
Parmi les nombreux stands et les très (trop) nombreuses photographies qui étaient à voir, certaines ont réussi à se dégager des autres et à attirer notre regard :
Premièrement les photos de Benoît Feron, avocat et photographe belge dont vous pouvez retrouver l’interview ici
Ensuite les tirages à l’esthétique picturale de Florence D’elle. Ils révèlent un thème important : celui du rôle et de la place de la femme dans la société. On souligne la démarche de l’artiste qui a décidé de ne pas photographier des modèles répondant aux canons de beautés actuels.
Enfin nous avons particulièrement aimé la série photographique d’Iris Della Roca intitulée Puisque le roi n’est pas humble, que l’humble soit roi ! Cette française a travaillé plusieurs années à Rio pour l’association Troc une arme contre un pinceau. En côtoyant les enfants vivant au cœur de la favela du Rocinha, elle se rend compte que ceux-ci ont une mauvaise image d’eux-mêmes. Ils sont réduits à ce que la société fait d’eux : des enfants défavorisés.
Son projet consiste alors à les photographier tels qu’ils voudraient être perçus. Ils peuvent s’inventer une nouvelle vie le temps d’une photo. Selon les mots de la photographe : « Comme une prise de pouvoir sur leur condition, le temps de la photo, ils transforment la société dans laquelle ils vivent. »
Non seulement le projet a du sens mais le résultat est surprenant. Top model, roi du Qatar, marin, Raiponce du dessin animé Walt Disney, … Des envies traduites en image avec autant de simplicité et d’humour qu’un enfant peut posséder.