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    La Fondation Boghossian invite au voyage et à la liberté avec l’exposition Alechinsky, pinceau voyageur 

    Pour sa nouvelle exposition, la Fondation Boghossian présente une rétrospective du travail de l’artiste belge Pierre Alechinsky. Intitulée Alechinsky, pinceau voyageur, l’exposition regroupe une centaine d’œuvres et est une véritable ode au voyage, une immersion dans l’univers poétique et sensible d’un des plus grands artistes belges contemporains.

    Fondation Boghossian – Alechinsky – Silvia Cappellari

    Une pratique artistique collective

    L’exposition présente plusieurs œuvres réalisées à quatre mains. Sa volonté de travailler en collectivité, l’artiste la tiens de son expérience au sein du mouvement Cobra qui vise à créer des œuvres collectives et où les domaines artistiques se confondent. Toujours en train d’expérimenter de nouvelles manière de faire vivre son art, Pierre Alechinsky se lie au fil de sa carrière avec différents artistes, qu’ils soient céramistes, peintres, poètes ou écrivains, qui deviendront par la suite ses amis. Son oeuvre est de fait une ode à l’amitié, un partage de connaissance pour générer une oeuvre complète. Une série de céramiques exposées dans l’escalier de la villa sont réalisées par son ami et artiste Hans Spinner. Ici, il travaille son trait par émail à base d’oxyde de cobalt, révélant un bleu foncé, proche du bleu marine, sur les céramiques. Sa faculté d’adaptation à différentes techniques et supports lui permet de transposer son geste pictural de manière très large. Dans la salle de bain bleue sont présentés des livres illisibles ouverts modelées également par Hans Spinner et ensuite peinte par Alechinsky.

    Fondation Boghossian – Alechinsky – Silvia Cappellari

    L’influence de l’Orient

    Les œuvres présentées, souvent en grands voir très grand format dialoguent à merveille avec l’espace de la fondation. Inspiré par l’Orient et fasciné par les pratiques et traditions japonaises et chinoises, Pierre Alechinsky reprendra la technique de la calligraphie tout au long de son œuvre. La calligraphie japonaise abstraite représente une libération du geste spontané. L’encre noire, appliquée au pinceau sur une toile tendue au sol lui offre un contraste avec les zones de couleurs, elles même peintes en acrylique. En 1988, il réalise en Chine une série d’estampage de pièces du mobilier urbain. Il réalise des estampes de cloches en bronze sauvées de la destruction de temple. Dans une série antérieure, il réalise une série d’œuvres, ici présentée dans la chambre d’amis, mêlant des estampes de plaques d’égout chinoise avec des peintures à l’encre et à l’acrylique. Le mélange de technique génère des compositions très poétiques, la couleur répondant au gris de l’estampe et les deux représentations se complétant parfaitement.

    Pierre Alechinsky vu par Marc Trivier – 1984

    Pour la première fois depuis son ouverture en 2010, la Fondation Boghossian propose une exposition solo d’un artiste contemporain européen majeur. Alechinsky, pinceau voyageur est une ode au voyage et à la liberté au travers des yeux de l’artiste. Dialoguant parfaitement avec l’intérieur de la fondation, l’exposition permet de découvrir ou re découvrir le travail artistique touchant et poétique d’un des plus grand artiste contemporain belge. Traversant plusieurs décennies de pratique artistique avec différentes techniques et sur différents supports, l’exposition présente une centaine d’œuvres réalisées entre 1946 et 2024.

    • Ou? Fondation Boghossian, Avenue Franklin Roosevelt 67, 1050 Bruxelles
    • Quand? Du 26 septembre au 16 mars et du mardi au dimanche de 11h à 18h
    • Combien? 12€, différents tarifs réduits possibles

    Anaïs Staelens
    Anaïs Staelens
    Responsable de la rubrique Arts/Expos Journaliste du Suricate Magazine

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