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    Fiston de Pascal Bourdiaux

    fiston affiche

    Fiston

    de Pascal Bourdiaux

    Comédie

    Avec Frank Dubosc, Kev Adams, Nora Arnezeder

    Sorti le 26 mars 2014

    Critique :

    À 7 ans déjà, Alex flashait sur Sandra Valenti, la plus jolie fille d’Aix-en-Provence à ses yeux. Par peur de se prendre un râteau, il rêve de la jeune fille sans jamais oser l’aborder. Mais la relation platonique a ses limites. Passé le cap de l’âge adulte, il décide de recourir à Antoine Chamoine, ex-gloire locale qui, vingt ans auparavant, a séduit Monica, la mère de Sandra.

    Avec un postulat de départ formaté pour plaire aux ados en mal de plans drague, Fiston laissait présager le pire. Si cette comédie française n’atteint pas le niveau d’une série B, préfabriquée pour les jeunes avec une belle morale à la fin, des clichés éculés et des rires en boites, elle n’en demeure pas moins une comédie poussive, sans grande originalité. L’intrigue est un pur cliché de comédie dont on prévoit la plupart des rebondissements à l’avance.

    Pour sa deuxième réalisation, le cinéaste Pascal Bourdiaux (Le Mac) a opté pour le tandem décapant Franck Dubosc – Kev Adams. À l’écran, le duo fonctionne plutôt bien et nous réserve même quelques vannes efficaces. Kev Adams, en jeune adulte rêveur et naïf, joue dans un registre qu’il maitrise parfaitement et déploie, ça et là, tout son potentiel comique. Sans en faire des caisses, il passe sans rechigner en phase crash test dans les épreuves de dragues que lui fait subir Franck Dubosc, sorte de Don Juan sur le retour, pour le coup neurasthénique et peu loquace.

    Malheureusement, la faiblesse du scénario plombe la sincérité et la justesse des personnages. Dénués d’une épaisseur humaine qui pourrait les rendre attachants et émouvants, ceux-ci sont rarement crédibles mais souvent ridicules. L’histoire reste toujours à la hauteur de l’émotion facile et creuse également un peu trop lourdement le fossé générationnel entre les deux compères. Dans les seconds rôles, on retiendra Valérie Benguigui, touchante en mère protectrice. En hommage à la comédienne disparue l’année dernière, une séquence de fous rires partagés avec Franck Dubosc figure en fin de film.

    Le propos du film (les techniques de séduction) manque clairement de consistance mais ne manquera pas de séduire les inconditionnels d’Adams et de Dubosc.

     

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