Mise en scène de Bernard Cogniaux, avec Patricia Ide, Michel Kacenelenbogen, Cathy Grosjean, Marie-Paule Kumps, Claude Semal et Olivier Darimont
Du 4 novembre au 13 décembre 2014 à 20h30 au Théâtre Le Public
Si vous aimez les vaudevilles, alors vous adorerez la pièce Finement joué. Ecrit dans les règles de l’art du tempo-rythme effréné, le texte de ce spectacle vous bascule d’une intrigue à une autre et vous balade de surprise en surprise. C’est l’histoire d’un hôtelier angoissé que sa femme a quitté et qui tente désespérément de faire vivre un hôtel que les clients désertent. Alors qu’il se décide à partir enfin, il se retrouve piégé avec sa femme de chambre par des clients loufoques. Pris dans le piège du mensonge arrangé, ils s’enlisent dans leur propre scénario et se retrouvent contraints de faire face à la situation. Ainsi, les personnages défilent et viennent nourrir au compte-gouttes le nœud complexe de l’histoire. Le texte est bien ficelé, les jeux de mots bien placés et la combinaison de ces éléments participe au bon fonctionnement de la pièce.
Le rire est à l’honneur, bien sûr et les comédiens projettent leur talent avec une énergie folle. Finement joué permet de passer un bon moment, de rire et de se détendre alors que, sur scène, la situation s’emmêle et se dénoue. Parmi les comédiens : Patricia Ide et Michel Kacenelenbogen mais pas que, puisqu’ils ne sont pas trop de six pour vous mener en bateau dans cet environnement aux allures de casse-tête. Pour l’écriture de cette pièce théâtrale, Bernard Cogniaux s’est posé l’exigence de la forme classique en faisant le choix de cinq actes et une unité de lieu. Et c’est dans cette ambiance de réception d’hôtel, dans un décor soigné qui vous embarque habilement, que vous découvrez que le mensonge peut être tenace et que le genre humain est fait de cette diversité complexe qui peut conduire aux extrêmes. Cette pièce est à recommander à condition, bien entendu, que le vaudeville et ses particularismes soient votre tasse de thé car c’est, sans aucun doute, ce dont il s’agit ici.