auteur : Luis Sepúlveda
édition : Métaillé
sortie : mars 2017
genre : roman
La fin de l’Histoire débute fin du XXe siècle, en Patagonie, où Juan Belmonte ne souhaite que deux choses : soutenir sa femme Verónica marquée par les tortures qu’elle a subies sous Pinochet, et oublier son passé de guérillero en compagnie de son ami Pedro. Malheureusement, cet homme se voit forcé de renouer avec ce passé quand les services secrets de Russie l’obligent à retourner au Chili afin de retrouver la trace des deux cosaques Espinoza et Salamendi. Ceux-ci, sont bien décidés à libérer Miguel Krassnoff, fils du dernier ataman emprisonné à Santiago pour avoir participé à la répression et à la torture.
C’est alors que Sepúlveda nous fait découvrir en plein cœur de ce polar, une Histoire noire et trop longtemps murmurée. Il faut, en effet, mettre en avant les allusions aux violences et aux tortures commises au Chili qui marquent le lecteur d’autant plus qu’il les « découvre » entre les lignes d’un écrit littéraire. Mais La fin de l’Histoire ne se contente pas de révéler certaines facettes de l’Histoire. En effet, le lecteur a la chance d’être plongé dans une enquête pleine de suspense et d’action mais aussi et surtout, de suivre les pas d’un personnage tel que Belmonte. Ce dernier est un homme cynique, drôle et touchant qui nous fait non seulement découvrir une enquête pleine de rebondissements mais aussi son histoire plus intime, l’amour vibrant qu’il porte à sa femme et son envie irrévocable d’oublier les erreurs passées.
Et même si ce roman littéraire abondamment parsemé de références historiques n’est pas toujours évident à suivre, il reste admirable pour sa capacité à exprimer des choses complexes à travers des mots simples et justes. Aussi, Sepúlveda a eu le talent de raconter une partie de l’Histoire du XXe siècle avec un rythme effréné, ce qui pousse le lecteur à poursuivre sa lecture avec une curiosité hâtive sans être déçu et ce, jusqu’à la fin de l’histoire.