Free Fall
de Stephan Lacant
Romance
Avec Hanno Koffler, Max Riemelt, Attila Borlan, Katharina Schüttler
Critique :
Marc a tout pour être heureux, une carrière brillante dans la police, une charmante femme et un bébé à venir. Lors d’un weekend de formation, il rencontre Kay, un jeune officier. Si les deux hommes ne semblent pas avoir un quelconque intérêt l’un pour l’autre, tout change quand Kay intègre son unité.
Free Fall est sans cliché et sans préjugé. Finalement, ce n’est pas tant un film sur l’homosexualité qu’un film sur les bouleversements existentiels et la manière dont l’être humain gère tout cela. C’est de cette manière, je crois, que le film doit être pris. Comme l’acteur principal le dit lors du débat d’après visionnage, l’amour n’a pas de sexe. Si cette phrase relève peut être du lieu commun bien-pensant, il semble pourtant que les mentalités actuelles n’en soient pas encore arrivées à cette révélation.
L’analyse psychologique des personnages est très fine et pertinente. Prenons par exemple le personnage principal qui dans le trouble de la découverte cherche ses mots et n’y arrive pas. Il se rabat alors sur le geste, sur l’action. Bouleversé, il n’a pas le temps de penser. Le réalisateur a tenté de faire paraître cette passion amoureuse naissante naturelle et convaincante. Il y parvient très bien sans tomber dans le pathos et dans le mielleux.
Des questions de tolérance et d’acceptation sont soulevées très délicatement ce qui fait qu’on ne subit pas une énième leçon de savoir vivre. La caméra n’est pas voyeuse ni moralisatrice. Cela fait beaucoup de bien de voir un film qui ne prend pas le spectateur pour un idiot.
Je salue sincèrement la performance des acteurs principaux. On a comparé ce film à Brokeback Mountain. Et pourtant, il n’y a rien à comparer. Si ce n’est que tout deux montrent que les homosexuels sont des gens comme tout le monde.