Du 24 novembre 2017 au 15 avril 2018, le Palais de la Bourse de Bruxelles abrite une exposition inédite sur l’histoire de Pompéi, la « cité immortelle » dont les vestiges ont été miraculeusement conservés dans les cendres après l’irruption volcanique du Vésuve en l’an 79. Grâce à des reconstitutions et des projections en 3D, les vestiges trouvés lors des fouilles archéologiques successives prennent vie et révèlent une ville aux mœurs raffinées, riche en savoirs scientifiques et techniques.
Malgré une taille relativement modeste (il faut compter environ 1h30 pour la visite complète), l’exposition Pompeii: the immortal city offre une expérience multidimensionnelle très riche combinant vestiges archéologiques, maquettes, vidéo immersive à 360 degrés et projections en 3D. Le parcours, conçu par deux musées italiens (le Musée Galileo de Florence, spécialisé dans l’histoire des sciences et techniques, et le Musée archéologique national de Naples), commence par retracer la vie quotidienne des habitants avant de mettre en scène la terrible éruption volcanique et ses conséquences mortelles, pour ensuite s’attacher à trois grands thèmes : la nature, les sciences, et les techniques.
Pour ceux qui aiment qu’on leur raconte une histoire, des audioguides sont à disposition. Basé sur les témoignages de cinq personnages fictifs (quatre hommes et une femme), le récit permet de souligner la dimension humaine de la catastrophe, s’agissant des victimes comme des rescapés. La mise en scène de l’éruption du Vésuve dans un espace avec une vue panoramique à 360 degrés est assez réussie, même s’il s’agit davantage d’une reconstitution « artistique » que scientifique.
Ce qui fait de Pompéi un lieu unique au monde pour les archéologues et les historiens, c’est la qualité des vestiges retrouvés, grâce aux propriétés de conservation de la cendre volcanique. Alors que les ruines de Rome nous révèlent la richesse de la vie politique et économique, les trésors de Pompéi recèlent quant à eux une foule de détails sur la vie privée, et même intime, des habitants de cette ville prospère. Outre de magnifiques amphores en terre cuite et divers ustensiles en bronze, on peut admirer divers objets personnels comme un magnifique bracelet en or en forme de serpent, retrouvé dans la maison de la Faune (Casa del Fauno).
Parmi les vestiges les plus marquants, un pain miraculeusement retrouvé « moulé » dans la cendre suggère que la ville comptait de nombreuses boulangeries. Une baignoire en bronze nous révèle par ailleurs que, malgré la tradition des bains publics et des thermes, certaines familles aisées faisaient le choix de se laver à domicile. La plupart de ces trésors sont issus des réserves du Musée archéologique de Naples et sont exposés au public pour la toute première fois.
Mais ce qui fait avant tout l’originalité de l’exposition, c’est l’attention particulière qu’elle porte à l’innovation scientifique et technique qui caractérise alors la société pompéienne. Au moment de la catastrophe, la ville est en effet en pleine reconstruction, ayant subi un important séisme 17 ans plus tôt. Esclaves, architectes, artisans, artistes… sont mobilisés pour redonner à la ville son prestige. A travers des maquettes et des reconstitutions de diverses machines et outils, le visiteur découvre que de nombreuses techniques utilisées aujourd’hui, des systèmes de canalisation d’eau en passant par la production d’huile et de vin, étaient déjà largement maîtrisées au premier siècle de notre ère.
A noter : L’expo démarre le même jour que les Plaisirs d’Hiver de Bruxelles et sa localisation en plein cœur du marché de Noël offre la possibilité de combiner culture et détente !
Pour plus d’infos sur les horaires et les tarifs, voir www.expo-pompeii.be