Exodus : Gods and Kings
de Ridley Scott
Péplum, Action
Avec Christian Bale, Joel Edgerton, John Turturro, Aaron Paul, Ben Mendelsohn
Sorti le 17 décembre 2014
Exodus : Gods and Kings retrace l’histoire de Moïse, ou comment le frère de Ramsès, après avoir assisté à une révélation divine, réussit à sauver 600.000 esclaves hébreux en fuyant l’Égypte touchée par les dix plaies. Après Christian Bale dans le rôle de Batman, justicier des habitants de Gotham City, le voici maintenant en Moïse, sauveur des hébreux d’Égypte.
Quatorze ans après Gladiator, Ridley Scott revient avec son second péplum, qui n’arrive cependant pas à la cheville des mésaventures de Maximus.
2014 fut l’année des blockbusters d’inspiration biblique avec la sortie en avril de Noé, dans lequel Darren Aronofsky s’était permis plus d’interprétations que Ridley Scott. Alors que ces deux adaptations ont alimenté de nombreuses polémiques, Noé se distingue par ses images, bien plus impressionnantes.
Esthétiquement, Exodus ne tient pas ses promesses. La 3D n’apporte rien au film, le résultat est terne et froid, malgré quelques belles images obtenues grâce à la magie des effets spéciaux.
Les décors et costumes restent cependant très imposants, reflets d’une folie des grandeurs de l’époque. On reste surtout subjugué par les bijoux portés par Ramsès, campé par Joel Edgerton, et les tapis et boucliers en peaux de zèbre.
L’acteur australien réussit d’ailleurs à sortir de l’ombre de Christian Bale et à s’imposer en tant que leader dévoré par la luxure et le despotisme.
On en espérait plus de cette relation fraternelle conflictuelle entre Ramsès et Moïse, mais la sensibilité du scénario, écrit par pas moins de quatre scénaristes, stagne au niveau zéro et on a du mal à se prendre d’affection pour Moïse, que l’on soupçonne atteint d’une légère schizophrénie.
Malgré un casting assez impressionnant, la profondeur des personnages ne fonctionne pas. Quelques scènes de tension nous tiennent en haleine, notamment la poursuite dans la mer Rouge, mais le film n’atteint jamais son climax et le spectateur finit vite par se demander quand viendra la fin.