Le 30 octobre 2015 à 20h30 à l’Espace Senghor
Petite bulle de tendresse et de chaleur au coeur de l’hiver, l’ensemble Broukar s’est produit vendredi dernier au Senghor, le centre culturel d’Etterbeek.
Devant une salle comble, le groupe a enchaîné airs traditionnels arabes et compositions contemporaines de son cru. Véritable ode à l’amour, célébré dans tous les morceaux, qu’il s’agisse d’amour profane ou sacré, le temps a filé sous les doigts virtuoses des musiciens dans un festival de joie.
Grâce au danseur Ahmad Alkhatib, l’amour de Dieu s’est retrouvé matérialisé dans l’espace. Le temps semblait s’arrêter lorsqu’il tournoyait tant son geste était précis et hypnotisant. Une main vers la terre et une main vers le ciel, il portait en lui la communion des hommes et de Dieu et personne ne quittait des yeux sa ronde irrésistible.
Les moments les plus touchants de la performance sont ceux où un petit danseur (probablement son fils) l’a rejoint sur scène et à tournoyé à ses côtés dans une même recherche d’équilibre et de grâce.
Les morceaux ont fait la part belle aux solos et ont permis à chacun de mettre en valeur la maîtrise de son instrument. On note la dextérité de Mohamad Akkash aux percussions et à ses envoûtants rythmes du Levant, et celle de Mohamed Boubaker au ‘oud. Youssef Nasif au kanun (clavier) et Mohamad Fityan avec son ney (flûte de roseau) ont également fait la preuve de leur talent. Tour à tour endiablée ou plus lente, narquoise ou bienveillante, la musique semblait jaillir comme du feu des instruments des musiciens et réchauffer toute la salle.
Comme il a été agréable, l’espace d’une soirée de se réjouir ensemble via la musique et la danse grâce à un ensemble venu de Syrie, pays à l’actualité dramatique. Le lendemain l’ensemble offrait une représentation à destination des tout-petits. Notez leur nom et guettez leurs prochaines représentations !
Photo: ©Denise Wilcke
