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    Embarquement immédiat pour The D-Train

    D TRAIN CONCOURS

    The D-Train

    de Jarrad Paul et Andrew Mogel

    Comédie

    Avec Jack Black, James Marsden, Kathryn Hahn

    Sorti en DVD/Blu-Ray le 13 janvier 2016

    Jack Black n’est pas forcément une star par chez nous mais fait partie de la clique des comiques américains qui chez eux cartonnent. Pour l’amateur, un nouveau film avec Black est de fait attendu. Mais est-ce que le looser de The D Train nous intéresse ? Est-ce qu’un film sortant en Direct-to-DVD ne cache pas une certaine médiocrité ? Ou est-ce que les distributeurs estiment improbable un quelconque intérêt dans nos contrées ?

    Peut-être un peu des trois. D’un côté, le talent de Jack Black n’est pas incontestable chez nous. Son plus gros succès restant Kung Fu Panda, dans lequel il fait une voix que tout le monde n’entend pas forcément, doublage francophone oblige. De l’autre, l’histoire. Même si elle part sur de bonnes bases humoristiques, elle ne marquera pas les esprits. La faute au manque de volonté de Jarrad Paul et Andrew Mogel, les réalisateurs, à décider si leur film est une pochade ou une volonté d’approfondir la psychologie et les réactions des protagonistes suite aux  différents rebondissements.

    Si le début du film dévoile une trame assez classique du looser qui essaye de s’approcher du winner pour grappiller un peu d’éclat – Dan (Jack Black) tente de convaincre Olivier (James Marsden), l’ancienne star du lycée, de revenir pour la fêtes des anciens et ainsi amener d’autres gens en s’auréolant du peu de gloire qu’il estime mériter -, le défi est vite résolu et on s’attarde alors bien plus sur les caractères des deux héros. Qui finalement est le gagnant et qui est le perdant ? Celui qui a une famille et un travail qui l’estiment ou celui qui se drogue et croit perpétuellement devenir une star sans jamais avancer ? Le moche qui vit ou le beau qui se laisse vivre ?

    Les retrouvailles des deux héros finissent en orgie d’alcools, de drogues et de sexe. Scène où Dan se fait prendre sexuellement par Oliver. Les sentiments de Dan après cet évènement influeront sur toute la suite du film. C’est aussi à ce moment que les gags disparaissent et que le film devient bien plus sérieux.

    Malheureusement pour le spectateur, les deux réalisateurs arrivent moins à exploiter l’aspect psychologique de l’histoire et des acteurs, que le côté déluré que l’on croyait voir à la lecture du pitch. Même si tout le monde semble faire un effort pour rendre ce long-métrage intéressant, rien ne rend ce film vraiment original. Au final, seule la sodomie entre les deux protagonistes sort le film du lot et c’est bien maigre.

    © 2015 D Train Ltd. All Rights Reserved.

    Loïc Smars
    Loïc Smarshttp://www.lesuricate.org
    Fondateur, rédacteur en chef et responsable scènes du Suricate Magazine

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