La Maison Autrique à Schaerbeek accueille jusqu’au 15 février 2015 une exposition consacrée aux créations de Gilles Ziller et André Juillard d’après l’univers d’Edgar Pierre Jacobs, l’auteur et dessinateur originel de la bande dessinée belge, Blake et Mortimer.
En véritable explorateur, le visiteur parcourt une des plus anciennes bâtisses conçues par Victor Horta, la Maison Autrique. Il y voyage de la cave au grenier à la découverte de sérigraphies, planches, et dessins disséminés de-ci de-là, essentiellement consacrés au Secret de l’Espadon. L’occasion après la récente publication du Bâton de Plutarque, le 23e volet de Blake et Mortimer créé par Yves Sente et André Juillard (le même que celui des sérigraphies exhibées), de replonger dans l’univers de cette série initiée par E. P. Jacobs et prolongée à la suite de son décès en 1987 par de nombreux auteurs comme Jean Van Hamme, Jean Dufaux ou encore Yves Sente.
Jacobs, qui avait finalement renoncer à sa carrière de chanteur lyrique pour trouver refuge au Journal Tintin en 1946, a toujours fasciné Gilles Ziller, un spécialise en graphisme et sérigraphie à l’origine des Archives Internationales. Ce dernier a réalisé une grande partie des images présentées à Schaerbeek. Le Secret de l’Espadon, l’épisode inaugural de Blake et Mortimer, nous introduit au cœur de la science-fiction uchronique (branche de la science-fiction qui décrit ce qui aurait pu advenir si l’Histoire avait été différente), dans un univers inspiré de H. G. Wells, avec pour toile de fond une histoire d’avion amphibie.
C’est grâce au soutien de nombreux organismes (les Archives Internationales, les Éditions Blake et Mortimer, la Fondation E.P. Jacobs, Sonuma et la Région de Bruxelles-Capitale) que cette exhibition a vu le jour. Sa principale qualité tient à son installation et sa mise en scène : on arpente un très bel édifice en plus d’y découvrir des estampes originales. Cependant, l’étalage manque cruellement d’étiquettes et d’un fléchage qui donneraient une cohérence à l’ensemble. Davantage de textes explicatifs sur les sérigraphies même ajouterait une plus-value à cette collection mal exploitée.
Plus d’infos:
Exposition jusqu’au 15 février 2015
http://www.autrique.be/page_espadon.fr.html