scénario : Zidrou
dessin : Christian Darasse
éditions Dupuis
sortie : février 2014
Tamara a déjà huit années d’existence ! Elle est apparue dans le journal Spirou en 2006, grâce à Christian Darasse (Le Gang Mazda) et le prolifique Zidrou (Ducobu, Les Crannibales, etc.) et malgré un changement de nom (elle s’appelait Tamara Boula), elle est toujours bien présente avec ses « seulement » 20 ou 30 kilos en trop.
Pour ceux qui ne la connaissent pas encore, Tamara est une jeune adolescente comme plein d’autres, qui n’a pas la chance d’avoir un physique facile et qui doit faire face à l’arrivée du nouveau compagnon de sa mère et d’une sœur par alliance assez chipie. Malgré tout, elle continue à espérer le grand amour et de tenter tous les régimes possibles (mais jamais très longtemps).
Pour ce douzième tome, les choses ont beaucoup changé : Tamara n’est plus seule elle a trouvé son Diego, nouvel élève chilien et file le parfait amour. Mais le sort s’acharne, et voilà que Diego est envoyé en pension par ses parents, suite à ses mauvais résultats scolaires. Comment vont-ils faire pour vivre l’un sans l’autre ? Comment tenir les 2.592.000 secondes qui séparent chacune de leurs retrouvailles ?
Ce tome-ci aborde un sujet plus difficile qu’à l’accoutumée : Tamara n’est de nouveau plus heureuse, elle a perdu la seule chose qui comptait vraiment pour elle. Mais la séparation va aussi apprendre aux deux tourtereaux que la vie bouge constamment, que chacun fait des rencontres de son côté. Tamara va se faire une nouvelle amie et va avoir un coup de cœur pour un de ses grands frères. Comment choisir entre deux garçons, tout aussi charmant l’un que l’autre ?
Ce renouveau donne une nouvelle énergie à la série et amène de nouveaux gags. Bien sûr, les BD qui enchaînent les gags plutôt qu’une seule historie continue, ont toujours des hauts et des bas. Toutes les histoires ne se valent pas, mais le plaisir de suivre les déboires et les réussites de Tamara, lui, reste intact.
scénario et dessin : Bertschy
éditions Dupuis
sortie : janvier 2014
Convaincre en 180 gags d’une bande et trois cases à chaque fois (sauf rares exceptions), tel est le pari de Bertschy pour fidéliser le lecteur. D’abord apparu dans sa Suisse natale, le Nelson de Bertschy a fait les beaux jours du quotidien Le Matin avant de conquérir le Belgique et la France, en apparaissant, dès 2004, dans les pages du journal Spirou.
Pour ceux qui ont raté la déferlante Nelson, sachez que c’est un petit diablotin jaune, envoyé par le Diable pour punir Julie d’avoir volé un rouleau de PQ sur son lieu de travail. Julie, à part son chien Floyd, son collègue amoureux et sa sœur gothique, n’a que peu d’amis, et malgré les cataclysmes que provoque son fardeau, elle finit par avouer aimer sa vie bien plus mouvementée qu’autrefois. Au fur et à mesure des gags, l’auteur a aussi amené d’autres personnages comme Frolo le bouledogue obèse, Spoutnik le chien rikiki (tous les deux amis de Floyd) et Stupidon, cousin éloigné de Cupidon, qui a la fâcheuse tendance à rater ses cibles à cause de sa mèche rebelle et de rater ses envols à cause de sa trop grande gourmandise.
Ce quatorzième tome ne révolutionnera pas la mythologie du héros Nelson. Les gags sont dans la même veine que ceux découverts depuis 10 ans. La seule originalité vient du fait que, comme la couverture le laisse supposer, Floyd est mis à l’honneur. La BD commence d’ailleurs par un flash-back sur l’arrivée de Floyd chez Julie. Le marchand lui avait promis un chien de race plein de qualités. Elle s’apercevra vite que c’est tout l’inverse qu’on lui a refourgué.
En définitive, on peut dire que Nelson est devenu un pilier du journal Spirou et a fait rire des milliers de lecteurs à ce jour. Bien que tout ne soit pas d’un niveau équivalent et malgré le fait qu’il est plus agréable de découvrir Nelson un peu tous les jours, plutôt que dans un album, cela reste une BD d’humour de qualité.