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    La Dream Team, à la limite du hors-jeu

    la dream team poster

    La Dream Team

    de Thomas Sorriaux

    Comédie

    Avec Medi Sadoun, Gérard Depardieu, Chantal Lauby

    Sorti le 30 mars 2015

    Maxime Belloc est l’un des plus grands talents du football français. Mais sa vanité et ses frasques à répétition font de lui une star devenue infréquentable. Après avoir à nouveau fait la une des journaux pour s’être cassé la jambe dans un geste de colère, Maxime Belloc est prié de se mettre au vert par son agent. Revenu dans son village natal, la vedette du PSG va devoir se réconcilier avec son père, mais aussi entraîner l’équipe de bras cassés du coin.

    Habitué à réaliser des comédies déjantées avec François Desagnat comme La Beuze, Les 11 commandements ou 15 ans et demi, Thomas Sorriaux a décidé de s’émanciper en nous offrant une comédie plus familiale et plus bon enfant : La Dream Team.

    Avec ce nouveau film, le cinéaste entre dans le cercle très ouvert des productions hexagonales à forte teneur en édulcorants, celles qui rendent bon et bienveillant, que l’on soit con ou méchant. De fait, la structure narrative de ce genre de film est assez stéréotypée : un personnage antipathique et détesté renoue avec ses origines, accomplit une bonne action et devient aussi tendre qu’un Savane de Papy Brossard. Pas de suspense, pas de mindfuck, pas de risque,… Bref, du pur divertissement prévisible que le cinéphile du dimanche qualifie de « sympa ».

    Et de la sympathie, La Dream Team en a à revendre. Véritable ode à la jovialité, ce film de foot aborde avec une grande légèreté tous les clichés du match Paris – Province. De l’image du rustre agriculteur à celle du bar-tabac à la déco aussi défraîchie que l’accent de sa tenancière, tout y passe. Ne nous voilons pas la face, une sorte d’empathie nostalgique prend le spectateur aux tripes, lui qui peut facilement se retrouver dans cette loose ambiante où se côtoient normalement la bonhommie et le ridicule.

    Mais voilà, si nos attentes par rapport à ce genre de film étaient presque comblées, La Dream Team se met elle-même hors-jeu en tombant à pieds joints dans la surenchère. Et pour cause, à l’instar de nombreuses productions françaises langmanniennes, le film de Thomas Sorriaux flirte avec le farfelu sous de nombreux aspects. Du surjeu de certains personnages – comme ceux incarnés par Patrick Timsit et Chantal Lauby – au défilé final de stars, en passant par des scènes rocambolesques, tout semble bon pour faire rire là où le scénariste a laissé un blanc.

    En résumé, La Dream Team est une comédie familiale pleine de bonnes intentions, mais son scénario trop convenu et son manque de finesse font match nul à la fin du temps réglementaire.

    Matthieu Matthys
    Matthieu Matthys
    Directeur de publication - responsable cinéma du Suricate Magazine.

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