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    « Dora et la Cité perdue » : un divertissement familial au second degré totalement assumé

    Dora et la Cité perdue
    de James Bobin
    Famille, Aventure
    Avec Isabela Moner, Eugenio Derbez, Michael Peña
    Sorti le 14 août 2019

    L’exploratrice préférée de la génération Z a bien grandi ! Âgée de 16 ans, Dora a désormais droit à son propre live-action, grandement inspiré des ambiances de Jumanji et d’Indiana Jones.

    « Chipeur, arrête de chiper ! » Toutes les générations confondues dans la sphère francophone ont au moins une fois entendu cette formule emblématique de la série animée éducative (et linguistique) la plus populaire chez les moins de 7 ans. Armée d’un sac à dos parlant et de ses compagnons de route Babouche (el famoso singe parlant Boots dans la version originale) et son cousin/meilleur ami Diego, Dora et sa positive attitude sans faille emmène les jeunes enfants dans ses aventures.

    Si le public cible de la série s’adresse évidemment aux plus jeunes, le long-métrage, lui, a pour ambition de toucher les autres membres de la famille. La recette : une Dora (Isabella Moner) profondément naïve, subitement plongée dans l’impitoyable univers du lycée et ses codes sociaux « stricts ». Bye bye the jungle et hello situations cocasses ! Tout l’intérêt de ce long métrage et l’aspect comique de l’œuvre réside dans le choix assumé de garder la même personnalité du personnage initial (beaucoup trop enjouée, niaise et étonnamment cultivée) dans un environnement encore plus hostile que la jungle. Loin de ses parents restés dans la brousse (interprétés par Eva Longoria et Michael Peña) et sans véritable allié (pas de cartable doué de parole, un cousin désireux de juste se fondre dans la masse), l’appel de la jungle ressurgit lorsque la jeune femme, son cousin et deux autres camarades de classe se font enlever par Chipeur (Benicio Del Toro) et des chercheurs mal intentionnés. Leur but : trouver le trésor et percer les mystères de la Cité perdue, dont seuls les parents de Dora connaissent la localisation. La team d’ados bizarrement assortie se fera assister par un explorateur maladroit aux capacités douteuses…

    En dépit de tentatives d’humour parfois ratées, de résolutions d’énigmes un peu longues et du rôle des parents quasi inexistant, l’alchimie entre les quatre adolescents (et Babouche) est évidente et fonctionne à merveille. Dora et la Cité perdue remplit les cases d’un divertissement sympa et réussit à se prendre au second degré. L’expérience pourra s’avérer en revanche moins agréable pour les étrangers à la série de Nickelodeon. Mais pour les plus nostalgiques, voir ces personnages transposés en prises de vue réelle reste fort plaisant (et on se délecte encore plus de la scène en 2D lorsque Dora et ses camarades subissent un trip hallucinogène).

    Dora et la Cité perdue ne marquera certainement pas les esprits mais le public retiendra sans nul doute la performance de la jeune Isabella Moner, qui incarne à la perfection l’exploratrice tout en lui injectant une bonne dose de charisme.

    Uyen Vu
    Uyen Vu
    Journaliste du Suricate Magazine

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