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    Deep Purple : Long Beach 1971

    Depuis quelques temps, Deep Purple dépoussière ses archives et nous propose au compte-goutte quelques-uns de ses concerts les plus mythiques. Nous vous avions déjà parlé il y a quelques mois  de ces The Official Deep Purple Overseas Live Series et plus particulièrement du concert  Graz 1975 (voir l’article en cliquant ici)
    Aujourd’hui, intéressons-nous à  un nouveau chapitre de cette belle série avec ce live à Long Beach 1971. Jamais sorti officiellement (des bootlegs sont néanmoins trouvables), le concert a bénéficié comme le restant de la série d’un remastering bien mérité.
    Ce live fut enregistré le 30 juillet 1971, alors que le groupe effectuait la première partie de Rod Stewart et ses Faces. Il ne contient pas encore de titres de l’album Fireball qui sortira quelques semaines plus tard.
    Lors de l’enregistrement de ce concert, Deep Purple est au sommet de son art. C’est l’époque du Mark II, la période du line-up  » classique  » du groupe (Blackmore – Gillan – Glover – Lord & Paice), celle des grands tubes qui ont fait rentrer le groupe dans la légende.

    Un an auparavant, Deep Purple avait sorti In Rock, album qui avait extrêmement bien marché en Europe. Il n’est dès lors pas étonnant que la moitié de la setlist du Long Beach 1971 soit composée de titres issus  cet album, à savoir : Speed King et Child in Time. Car oui, pas besoin d’être grand mathématicien pour deviner la particularité de ce live : il n’est bien composé que de 4 titres.  Strange Kind of Woman (uniquement sorti en 45 tours) et Mandrake Root (de l’album Shades of Deep Purple) complètent l’album.
    Ce manque de contenu pourrait effrayer celui qui ne connait que peu Deep Purple. Mais les autres se régalent déjà, car  le groupe a, comme à sa légendaire habitude, transcendé et rallongé ces 4 titres à coups de solos et d’improvisations dont il en a le secret.

    Speed King, sur lequel Ian Gillan semble parfois un peu perdu dans son monde, inaugure de très belle manière les hostilités.  Solos et  duos guitare/voix sont directement au rendez-vous, pour le plus grand bonheur des amateurs du genre.
    Sur Strange Kind of Woman, c’est Blackmore qui est encore plus à l’honneur. Comme sur le reste de l’album d’ailleurs, mais on peut clairement entendre ici le talent qu’avait le guitariste pour envouter l’audience grâce à son instrument de prédilection. Au programme encore une fois, les fameux duos guitare-voix entre Blackmore et Gillan

    Child In Time est comme ses petits camarades bien rallongé et dépasse même les 20 minutes. Le groupe parvient à amener une dimension encore plus épique à cette version de cette hymne, que tout fan du groupe se doit d’écouter et surtout de savourer. Si Blackmore y va à nouveau de ses improvisations, c’est surtout le regretté Jon Lord et son clavier magique qui se fait plaisir pendant de longues (mais agréables) minutes

    Vous avez trouvé Child in Time trop court? Place maintenant à Mandrake Root et ses  27 minutes 20, l’ultime plage de ce live. Morceau parmi les plus funky et les plus progressifs du groupe, Mandrake Root est surtout l’occasion pour le groupe de se faire totalement plaisir et d’y aller dans tous les sens. Le résultat est tout simplement mystique et planant, fortement inspiré de ce que faisaient d’autres stars à l’époque, comme Hendrix ou The Nice. Le résultat est un fort comparable parfois à ce que le groupe produisit sur certains autres live avec le morceau Space Truckin.

    Long Beach 71 n’est clairement pas à mettre entre toutes les mains. Si les longues improvisations et délires de Deep Purple vous ont toujours passionnés et fait planer, ce live est fait pour vous. Si ce n’est pas le cas, réfléchissez-y à deux fois avant de vous procurer cet album

    Vous voilà prévenu, mais en attendant, nous au Suricate, on prend littéralement notre pied !

    Julien Sterckx
    Julien Sterckx
    Mais tu dis Que le bonheur est irréductible Et je dis Et il dit Que ton espoir n´est pas si désespéré A condition d´analyser Que l´absolu ne doit pas être Annihiler Par l´illusoire précarité De nos amours Destitué(e)s Et vice et versa

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