We are what we are
de Jim Mickle
Epouvante-Horreur, Thriller
Avec Bill Sage, Ambyr Childers, Julia Garner, Kassie DePaiva, Laurent Rejto
Sorti en DVD
Les Parker sont connus dans le village pour leur grande discrétion. Derrière les portes closes de leur maison, le patriarche, Franck, dirige seul sa famille avec rigueur et fermeté après le décès brutal de sa femme. Iris et Rose, les deux adolescentes Parker, vont devoir s’occuper de leur jeune frère Rory. Elles se retrouvent avec de nouvelles responsabilités et n’ont d’autre choix que de s’y soumettre, sous l’autorité écrasante de leur père, déterminé à perpétuer une coutume ancestrale à tout prix…
Après Stake Land et Mulberry Street, Jim Mickle demeure, avec We Are What We Are, dans son genre de prédilection avec le remake de Somos lo que hay (Ne nous jugez pas pour les hispanophones), un film d’horreur mexicain de 2010.
Force est de constater que le réalisateur américain sait choisir ses acteurs : Bill Sage, arborant pour l’occasion une barbe à en faire rougir les membres de ZZ Top, construit un personnage réellement malsain et terrifiant sans aucune fausse note, en parfaite adéquation avec le ton du film. À ses côtés, Julia Garner (Le monde de Charlie) et Ambyr Childers (The Master, Gangster Squads), deux étoiles montantes du cinéma américain, n’ont par ailleurs rien à lui envier. Une interprétation impeccable qui mérite vraiment d’être soulignée, la qualité du jeu n’étant que trop rarement une composante intrinsèque du film d’horreur lambda.
Dans une atmosphère très lourde, les acteurs évoluent dans un crescendo narratif savamment orchestré, même si aucune réelle surprise scénaristique n’est finalement livrée. Cependant, même si elle est attendue, la résolution du film ne manquera pas de révolter (ou de rendre malade) les spectateurs les plus sensibles.
We Are What We Are se veut un thriller horrifique et s’empare d’un sujet déjà traité dans d’autres célèbres films tels que Le Silence des agneaux et Cannibal Hollocaust tout en empruntant une trame et une atmosphère originales. De quoi apaiser (voire couper) l’appétit des amateurs du genre…