Down the Hall est le nom du premier single de David Leo. David Leo, vous dites ? Oui, celui-là même. Je veux dire : l’ex-chanteur de Malibu Stacy (mais ne lui en parlez pas). Et si ce nom ne vous évoque toujours rien, souvenez-vous, l’été dernier : notre bonhomme a fait les beaux jours de nos estivales vacances, puisque la RTBF a enfoncé sa musique dans nos caboches à tous en utilisant Down the Hall comme jingle de l’Euro 2016.
La première fois que j’ai rencontré David Leo, c’était à un concert à Liège, l’an dernier. Un bref échange m’a permis de trouver ce gars profondément lucide. Et très rigolo, avec ses lunettes bien vintage comme ma mère en portait dans les années ’80. D’ailleurs, je crois que c’est ça, le truc. David pense que le rock’n’roll, c’est comme Jésus : il est mort et enterré. Mon avis est plutôt qu’il est vieux, et sous perfusion, mais ce qui nous intéresse, c’est de savoir que la musique de David Leo, c’est une synth-pop qui emprunte largement son cachet aux sonorités new-wave. Bon, nous nous situons donc dans les deux décennies précédant le grand bogue informatique de l’an 2000 (et sachez que le prochain est attendu pour 2038).
David Leo, ce sont aussi des thèmes absurdes, cyniques, parfois plus sombres, mais toujours le sourire aux lèvres. C’est ainsi qu’il donne le la à ses musiciens en studio, puis au public en concert, avec des phrases un peu télescopées, mais bien senties, comme « Ca va, les Franco ? » (Difficile d’imaginer qu’il gueule ça dans son micro en se roulant sur scène comme un délinquant cloué au sol par un taser, mais je vous assure, il balance grave.)
Je suis allé le voir aux Francos, d’ailleurs, et David, c’est le genre de gars qui semble incarner ce que Lester Bangs appelait « la Fête », une musique sans chichi, décomplexée qui vient vous chercher dans la fosse pour vous inviter à venir bondir sur scène. Vous pouvez ne pas aimer la pop et la musique barbe-à-papa. Mais vous ne pouvez pas lui retirer son énergie ! Et on parle d’un vrai paquet de nerfs, car on est loin d’un Bob Dylan apathique derrière son micro. Non, David, c’est un croisement pur bœuf entre le charisme de Barry White et l’énergie de Iggy Pop.
Musicalement, on a encore très peu de matière pour le moment, mais d’ici sa release party, je pense qu’on peut attendre beaucoup de sa musique susceptible de rassembler beaucoup de monde.
Alors, sortez vos agendas et réservez déjà votre 9 juin, date du concert de David au Botanique. Venez-y nombreux. On m’a dit qu’il y aura du Pop Corn et de la Pop Music gratuits pour tous les participants.
Pour plus d’infos sur David Leo, consultez sa page Facebook en cliquant ici.