Qu’est donc devenue Cyndi Lauper? On se souvient encore de son hymne à la joie féminine dans Girls just want to have fun, où elle sautillait en clamant haut et fort que les filles veulent juste s’amuser sur un air pop typique des années 80. A tout juste 30 ans, c’est en cette année 1983 que le succès frappe à sa porte avec son premier album She’s so unusual. Et bien détrompez-vous si vous pensiez que sa carrière s’était arrêtée à ce titre-phare des années 80. Entre 1983 et 2013, Cyndi a sorti pas moins de 11 albums qui ont connu des succès mitigés. Adulée dans les années 80, les années 90 lui font connaitre un passage à vide, tandis que les années 2000 sonnent l’ère du renouveau musical et des apparitions télé.
Elle revient aujourd’hui avec un album best-of pour fêter ses 30 ans de carrière : She’s so unusual: a 30th anniversary celebration reprenant les hits de sa carrière. Et l’entrée en matière avec Money changes everything nous plonge directement dans l’univers eighties : batterie, guitare électrique, la voix criarde typique de Cyndi telle qu’on la maintes fois entendues par le passé. Girls just want to have fun fait également partie de la fête avec son air entrainant et son accompagnement musical au synthé.
When you were mine semble peut-être moins connu mais commence à résonner dans les oreilles comme un écho lointain d’un air un jour chantonné. Avec Time after time, pas de doute, nous revoilà propulsé dans les années 80. Ce morceau plus calme permet de (re)découvrir la voix de Cyndi d’une autre manière et dans une chanson plus posée et moins rythmée.
She Bop est un autre de ses tubes où sa voix est également plus posée. Le traditionnel synthétiseur est accompagné vers la fin du morceau par un clavecin donnant à ce titre une sonorité plutôt curieuse mais intéressante, mariage réussi ! All through the nigth continue la lignée des slows, où Cyndi s’adjoint les services d’une voix masculine dans le refrain qui permet de faire ressorti sa voix pleine de puissance mais plus contenue que dans ses morceaux plus peps.
Witness est certainement la découverte de cet album best-of pour les personnes ne connaissant pas la discographie de la chanteuse. Sur une impression clairement reggae, elle livre un morceau exotico-eighties très original. Tandis qu’avec I’ll kiss you, retour aux choix et à la manière de faire que l’on connait dans ses précédents morceaux. Voix expressive, batterie, synthé, passages plus « criés » et montée en puissance, ce morceau comprend beaucoup de variations, tant dans le chant que dans l’instrumentalité.
He’s so unusual est un petit intermède années 20 où la chanteuse se fait plaisir et module sa voix. Seul regret : que le morceau ne dure que 30 secondes ! Yeah Yeah remonte quant à lui les pendules eighties à l’heure, ou plutôt à la bonne époque. Typique du son de cette époque, ce titres est tout aussi entrainant que le hit Girls just want to have fun.
Pour compléter cet opus rassemblant hits et tubes moins connus, trois morceaux remixés permettent d’entendre ces chansons des années 80 avec une nouvelle oreille et de les transposer dans notre époque ! Ce best-of permet de faire connaitre d’autres titres de l’artiste aux jeunes et moins jeunes.