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    Cubitus a tout inventé par Erroc et Rodrigue

    Les nouvelles aventures de Cubitus

    scénario : Erroc
    dessin : Rodrigue
    éditions : Le Lombard
    sortie : février 2015
    genre : Gag, humour

    Cubitus, chien blanc à queue de lapin jaune devenu presque légendaire, répond aux questions de Marion 10 ans, en compagnie de son ami Sénéchal, le chat qu’il adore rabaisser autant que possible en lui refourguant toujours le mauvais rôle, mais aussi d’Helmut, le nain de jardin acariâtre et Médor, l’escargot baveux. Et enfin, il y a Sémaphore, le maître de maison qu’on ne voit que de manière très succincte, ce n’est effectivement pas lui le héros de cette histoire mais il nous semblait qu’il était plus présent dans les albums précédents.

    Tout ce petit monde nous emmène à la découverte des plus grandes inventions de l’histoire, dans une dizaine de gags de plusieurs pages. On assiste ainsi à l’invention des frites, de l’ordinateur, des super-héros, de la tondeuse à gazon, du football, de l’énergie solaire où l’on retrouve par exemple Cubitown en éleveur d’escargots, et on en passe. Ce sont donc les personnages principaux qui se transforment en inventeurs cocasses, nous régalant de jeux de mots qui, s’ils ne sont pas stupides, rasent quelquefois les pâquerettes. D’accord c’est un album humoristique pour la jeunesse mais il n’était pas obligatoire non plus d’y rajouter des « dégueu » ou des « on s’en fout » qui propulsent les textes, de temps à autre, à la limite du bon goût. Il y a cependant de jolies formules bien trouvées telle que Super Message Secret (SMS) ou encore Fédération des Inventions Farfelues et Amusantes (FIFA). Mais bon, de manière générale, l’imagination est intéressante car il y a de bonnes références historiques et les jeux de mots y sont parfois savoureux. Mais il manque un truc pour faire de cet album autre chose qu’une bande dessinée dont on s’oblige à sortir minimum un album par an.

    C’est le problème lorsque certains auteurs reprennent une franchise : on en attend beaucoup et souvent on est déçu. Pourtant, le matériel est là, pas mal de créativité et d’imagination, une belle colorisation, de jolis dessins avec un luxe de détails notamment dans les paysages et les autres personnages, les principaux étant assez simplement réalisés.

    Conclusion : on est quand même déçu du résultat. Pas sûr que ce bon vieux Cubitus ait à nouveau le droit de se prélasser avec nous devant un feu de cheminée !

    Daphné Troniseck
    Daphné Troniseck
    Journaliste du Suricate Magazine

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