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    « Couple en danger » : parcours d’un amour ennuyé

    D’Eric Assous, adapté et mis en scène par Marie-Paule Kumps, avec Laurent Bonnet et Delphine Charlier. Du 26 janvier au 11 février aux Riches-Claires.

    Empruntant la voie cinématographique de Sur la route de Madison, Marie-Paule Kumps embarque le spectateur pour une virée sympathique sur le thème du couple et de ses problèmes à travers la plume d’Eric Assous. Loin des larmes, Couple en danger aborde un sujet tragiquement banal avec rire et bienveillance.

    Après le visionnage du film emblématique de Clint Eastwood, le couple Karine-Didier, stéréotype du couple hétérosexuel de la quarantaine englué dans son quotidien, vole en éclats. Non pas que la « fossette craquante » du beau réalisateur soit vraiment la source de la discorde, mais la discussion qui s’ensuit passe de houleuse à cataclysmique. Il faut dire que jouer la carte de la question existentielle « Es-tu heureux ? » à 23h48 est rarement source de sérénité. Le spectateur accompagne ce duo dans ses déboires et sa quête « du grand amour ».

    Choisissant de troquer guimauve et drama pour une bonne dose d’humour et d’autodérision, Eric Assous propose une pièce faite de situations bien connues de tous. Sans avoir la prétention de révolutionner le monde du théâtre ou de tenter une réflexion approfondie sur le concept de couple dans notre société occidentale, Couple en danger a le mérite de faire fonctionner les zygomatiques de ses spectateurs. Et si le spectateur rit, c’est aussi grâce à la mise en scène travaillée autour d’extraits de films détournés et au duo sympathique formé par Delphine Charlier et Laurent Bonnet.

    Sans pour autant tomber dans du théâtre pointu, il aurait été toutefois apprécié qu’une thématique aussi vaste et riche soit davantage exploitée. Pourquoi choisir l’autoroute facile alors que de nombreux sentiers sont à arpenter ? Le couple d’aujourd’hui est une palette de couleurs à mille et une nuances et la passion amoureuse fait couler beaucoup d’encre sans être pour autant de la haute voltige intellectuelle (petit clin d’œil au Zèbre d’Alexandre Jardin et sa quête de la passion qu’on retrouve dans le personnage de Karine). Certains diront que l’avantage de l’autoroute, c’est que quand on est bien accompagnés, on ne voit pas le temps passer. Et on ne leur donnera pas tort.

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