auteur : Jean d’Ormesson
édition : Audiolib
sortie : janvier 2015
genre : philosophie
Jean d’Ormesson (de l’Académie française s’il vous plait) présente cet avantage certain d’être capable d’aborder des sujets poussés sans les rendre incompréhensibles. Il est capable de parler avec une certaine poésie de la science. Il est même capable de rendre la philosophie divertissante, comme il le prouve ici encore, avec ce chant d’espérance.
Le point de départ de sa réflexion, c’est le néant. Flaubert a voulu écrire sur rien. Avant le Big bang, il n’y avait rien. Quel rapport, nous direz-vous, mais nous préférons laisser à Jean d’Ormesson tout le loisir de vous l’expliquer. Et prenant pour point de départ ce rien, ce néant difficilement concevable par l’esprit humain, le philosophe va examiner les grandes interrogations métaphysiques que tous les êtres humains se sont posées un jour ou l’autre. L’espace, le temps, l’univers, le sens de la vie, la beauté du monde, et bien entendu, l’incontournable question de l’existence divine… A vous en donner le vertige.
Heureusement, tout cela est habilement construit par l’auteur, avec une progression logique, et un découpage en courts chapitres très digestes. D’Ormesson n’apporte bien évidemment pas de réponses définitives à ces interrogations intemporelles, mais il débroussaille de ses lumières un certain nombre de points trop souvent abandonnés dans l’obscurité, de quoi mettre un peu d’ordre dans nos propres réflexions.
Pour ceux qui, après une dure journée de boulot, ne se sentent plus le courage de s’attaquer à un bouquin de philosophie, aussi léger soit-il, Comme un chant d’espérance existe également en version audio. Le texte est lu dans son intégrale en un peu plus d’une heure par Daniel Nicodème, dont la douce voix rend le moment agréable. Et pour ceux qui en redemanderaient (qui sait ?), un second CD contenant un entretien avec l’auteur accompagne le Chant d’espérance.
L’option audio ouvre un nouveau champ des possibles, puisqu’il vous sera désormais envisageable de philosopher en cuisinant, de philosopher en conduisant, de philosopher dans l’obscurité, enfin, si certains jugent la prose de Jean d’Ormesson soporifique, il leur sera même donné de philosopher en attendant le marchand de sable !