Ce dimanche se clôturait Anima, sanctuaire belge de l’animation. Cette année encore, jury et public ont pu profiter d’une sélection éclectique de films qui a su mettre en avant la richesse et la diversité du médium. Mais parmi toutes les propositions, il a fallu faire un choix. Que serait un festival sans son palmarès ?
Les vacances aux pays du rêve sont terminées. Les écoliers francophones et néerlandophones retrouvent les bancs de l’école, les feuilles quadrillées et les bics à quatre couleurs. Pendant que les parents, eux, redeviennent des adultes responsables (ou font semblant de l’être). Les festivaliers émergent. Ils reviennent de ces régions où rien n’est impossible. Où des guignols en pâte à modeler montent un groupe de musique. Où des ours quittent leur petit coin de banquise pour se rendre à la fête du sorbet. Où un chat-fantôme espiègle conduit une moto et lâche des pets sonores. Un monde merveilleux qui chaque année prend ses quartiers en Belgique, grâce à l’initiative de Folioscope qui organise le festival Anima.
Mais avant de se dire « à l’année prochaine », prenons le temps de revivre quelques instants magiques avec le palmarès 2025 de cet événement national consacré au cinéma d’animation. Grand vainqueur chez les adultes, le graphisme radieux et la candeur de Totto-Chan : The Little Girl at the Window (Shinnosuke Yakuw) ont su convaincre le jury et les spectateurs. Cette animation japonaise, sur l’enfance et la différence, rafle le prix du meilleur long-métrage et celui du jury. La mention spéciale est attribuée aux bandits attachants de Pelikan Blue (Laszlo Csaki) qui ont falsifié des billets de train pour pouvoir voyager depuis Budapest après la chute de l’Empire soviétique.
Le jury enfant a, de son côté, récompensé l’un des films le plus attendu de sa sélection et qui sortira prochainement en Belgique : La vie, en gros (Kristina Dufkova). Alors que le public jeune a apprécié voir un peu de peinture sur les écrans et lui a préféréHola Frida ! (André Kadi et Karine Vézina), inspiré de l’enfance de l’artiste Frida Khalo.
Et bien sûr, des prix ont également été distribués dans les sections courts-métrages. Pour son approche stylistique originale et son récit monstrueux, c’est Quai Sisowath (Stéphanie Lansaque et François Leroy) qui repart avec le Grand Prix du meilleur court-métrage. Parmi les films étudiants, l’ambiance punk et pop de I would eat if I could le hisse également au sommet du podium. Le prix spécial est, quant à lui, attribué à On Weary Wings go by (Anu-Laura Tuttelberg) et le prix du public à Children of the Bird (Julia Tudesco). Dans la section enfant, le prix revient à Les bottes de la nuit (Pierre-Luc Granjon). Et dans celle qui met en avant les artistes de notre plat pays, c’est Sous ma fenêtre, la boue (Violette Delvoye) qui détrône ses compatriotes.