Closed Circuit
de John Crowley
Thriller
Avec Eric Bana, Rebecca Hall, Ciarán Hinds, Denis Moschitto, Jim Broadbent
Sorti en DVD le 22 juillet 2014
Critique :
Londres, 2013. Une multitude de caméras de surveillance ont l’objectif braqué sur le célèbre Borough Market. Les gens vont et viennent. Un camion s’aventure dans les allées. Il s’arrête et explose.
120 morts en deux minutes, de quoi même éclater le ratio de cadavres à la minute de The Walking Dead ! Mais le « grand » spectacle s’arrête là. Car Closed Circuit, référence directe aux sessions en huis-clos qui se déroulent pendant le procès et auxquelles l’accusé n’a pas le droit d’assister, choisit de se centrer sur le procès de Farroukh Erdogan, inculpé d’être le cerveau de cet acte terroriste infâme.
Heureusement, le réalisateur John Crowley (Is Anybody There, Boy A) ne parie pas sur l’unique espoir d’intéresser le spectateur avec le simple procès et réunit, du côté de la défense, deux anciens amants qui vont mettre leur éthique, mais aussi leur vie, en péril. Eric Bana (Hulk, Munich, Star Trek) et Rebecca Hall (Transcendence, The Town, The Prestige) rentrent donc en scène.
La star australienne, touche exotique dans ce casting « very british », endosse donc le rôle de protagoniste de ce thriller qui se veut paranoïaque et conspirationniste. Dans les faits, Closed Circuit crée finalement autant de suspens que dans un épisode des Simpson écrit par Jean-Luc Godard (à bon entendeur …).
L’étalonnage grisâtre et terne du film est probablement supposé représenter une atmosphère de menace permanente mais fait finalement plus référence à la météo maussade de Londres, transposant le spectateur dans une tristesse profonde plus que dans un état de stress avancé.
Closed Circuit est au final une sorte de pétard mouillé. On nous annonce un suspense insoutenable, mené par un casting notoire, et on se retrouve avec un procès rébarbatif ponctué de twists dont les rouages sont compris par le spectateur dès les premières minutes.