Le jour J est enfin arrivé pour tous les fans de foot : l’Euro 2020 débutera ce soir après avoir été repoussé à cause de la pandémie. De quoi passer de longues heures à mater des mollets macédoniens, italiens ou danois devant son écran 68 pouces. Oui mais voilà, cet engouement se mêle très vite à l’angoisse : celle de paraître pour un profane au regard de vos amis, surtout celui qui regarde tous les matchs (souvent le même qui est au centre de l’assemblée, une part de pizza hawaïenne à la main). Rassurez-vous, Le Suricate vous a concocté un petit guide de survie en cinq actes pour briller au milieu des footix. Et comme le disait Guy Roux : « Ne faisons pas les coqs avant d’avoir pondu ».
Pourquoi le ballon est noir et blanc ?
Lorsqu’on pense ballon de foot, on pense irrémédiablement à un ballon de forme icosaèdre tronqué (merci Archimède pour le tuyau) noir et blanc. Ce profil type du ballon de foot est né en 1970 lors de la Coupe du Monde au Mexique. A cette époque, la télévision se fait de plus en plus présente dans les ménages mais majoritairement en noir et blanc – même si paradoxalement le Mondial 1970 est le premier diffusé en couleurs -. Pour une meilleure visibilité, Adidas conçoit le Telstar dont l’alternance blanc/noir transparaît bien à l’écran. Depuis lors, les ballons ont évolué et dévoilent d’innombrables couleurs, mais l’imagerie collective retiendra encore longtemps le fameux Telstar.
Pourquoi y a-t-il un arc de cercle devant la surface de réparation (ou grand rectangle) ?
Mais quelle mouche a donc piqué le traceur de lignes pour l’obliger à dessiner un arc de cercle devant la surface de réparation ? Une volonté esthétique ? Un agrandissement du grand rectangle pour que le gardien puisse faire de belles glissades ? Rien de tout cela ! En réalité, cet arc est nécessaire pour respecter deux lois du jeu. La première, c’est que tout autre joueur que le tireur et le gardien doit se retrouver en dehors de la surface de réparation lorsqu’un penalty est tiré. La seconde, c’est que la distance des joueurs par rapport au point de penalty doit être de 9,15m… et l’arc de cercle était né !
Pourquoi le foot se joue à 11 ?
Cette question n’en est pas vraiment une. En réalité, on pourrait se la poser pour tous les sports collectifs. Toutefois, la légende veut que cette règle remonte aux origines du foot, lorsque les dortoirs universitaires constituaient l’essentiel des équipes. Des dortoirs de dix élèves et un surveillant, symbolisant le gardien de but. Cette curieuse explication n’est pas très plausible. En effet, ce ne serait qu’à la fin du XIXème siècle que les instances dirigeantes d’outre-Manche ont décidé que le nombre de joueurs requis pour disputer une rencontre de FA Cup était de onze. Un nombre suffisant pour couvrir l’entièreté du terrain. A moins que ce ne soit un héritage du célèbre cricket…
Carton jaune, rouge ou… vert ?
Si vous êtes un fan inconditionnel de l’arbitre italien Pierluigi Collina, il y a fort à parier que les cartons jaune et rouge n’ont plus de secret pour vous. Cependant, connaissez-vous le carton vert ? Alors, on vous l’accorde, il est très peu utilisé – voire quasiment pas – dans le football professionnel, mais il est bien réel. En effet, le carton vert sert à récompenser le comportement exemplaire d’un joueur. Autrement dit, le plus fair-play. Utilisé en série B italienne en 2016, le carton vert a bien de l’avenir. Et pour cause, l’aile francophone de l’Union Belge, l’ACFF, l’a instauré il y a moins d’un an dans les compétitions de jeunes. 28 clubs l’ont d’ores et déjà adopté, même si la pandémie a privé bon nombre d’arbitres de sortir la précieuse biscotte.
Pourquoi nos joueurs sont-ils des diables ?
Terminons sur une note patriotique. Vous le savez tous, l’équipe de Belgique – celle qui devait être championne du monde en 2018 (toi-même tu sais !) – est appelée les Diables Rouges, à l’instar de celle de Manchester United. Pour quelle raison ? Tout simplement parce qu’ils sont habillés en rouge, mais pas seulement. De fait, cela remonterait à 1906 et notre large victoire contre les Pays-Bas. A cette époque, un journaliste du nom de Pierre Walckiers fait un parallèle entre la vitesse des joueurs du 11 noir-jaune-rouge et celle d’un coureur automobile bruxellois, Camille Jenatzy, surnommé le Diable rouge à cause de sa barbe rousse et de son bolide – électrique svp – La jamais contente à la dominante rouge vif.