Ce 17 janvier, le Théâtre 140 a accueilli Christophe Alévêque pour son nouveau spectacle drôle et loufoque, Christophe Alévêque déchaîné. Connu notamment comme le comparse de Laurent Ruquier dans On va s’gêner sur Europe 1 ou On a tout essayé sur France 2, cet humoriste français y a déchiqueté les infos sur un ton satirique. Et se « marrer » sans tabou en temps de crise, ça a fait un bien fou!
Le moins que l’on puisse dire, c’est que Christophe Alévêque n’est pas du genre à mâcher ses mots. Il y va de son point de vue bien tranché et cynique dans toutes les thématiques qu’il aborde. La première partie de son spectacle, davantage mise en scène, s’attaque au manque de dynamisme et de rêves chez nos ados, mais aussi aux femmes (attention à vos chastes oreilles, Mesdames…). Elle critique également la société d’aujourd’hui à travers les yeux d’un Don Quichotte et d’un Sancho Panza téléportés en plein 21e siècle.
En guise de deuxième partie, une revue de presse, beaucoup plus sobre et propre à chaque spectacle, s’attaque directement à l’actualité des jours précédents, avec en point d’orgue pour cette édition, l’affaire Charlie Hebdo et la manifestation du 11 janvier. Alévêque est revenu avec humour sur la crotte de pigeon qui y a atteint François Hollande, « seul touché parmi 4 millions de personnes », et sur le « petit Sarkozy » qui sautait pour être vu des photographes, aidé par une Carla Bruni chantant pour écarter la foule.
Qu’il plaise ou pas, Christophe Alévêque déchaîné égratigne avec humour les jeunes, les femmes, les riches, les cathos, les musulmans et j’en passe. La brutalité des propos sans tabou pourra parfois choquer voire blesser les âmes sensibles. L’humoriste en a d’ailleurs fait les frais dans le passé avec un Zinédine Zidane qui n’avait pas du tout apprécié les critiques émises à son encontre. L’artiste fait d’ailleurs écho à cet épisode dans son spectacle lors d’une (fausse) tentative d’autocensure à laquelle il n’arrive (heureusement) pas à s’astreindre. Et même si l’ensemble s’égare parfois par des moments de relâche ou des passages trop vulgaires, les chansons d’une drôlerie criante rattrapent amplement l’ensemble, tel le fameux Ça ira mieux demain.