Depuis la fin de la saga Game of Thrones, le monde de la série s’est tourné vers une autre production de la chaîne HBO : Chernobyl. Si le succès de cette mini-série relatant les évènements survenus en 1986 dans la ville soviétique du même nom (située aujourd’hui en Ukraine) est assez timide au niveau des audiences, c’est via internet que celui-ci a réellement décollé. De fait, on ne compte plus les commentaires élogieux distillés ci et là sur la toile, à un point tel que Chernobyl est aujourd’hui la série télévisée la mieux notée sur le site spécialisé IMDB, devant Band of Brothers, Breaking Bad ou encore Game of Thrones.
Pourtant, la co-production de Sky et HBO ne semble pas plaire à tout le monde. Et, comme on pouvait s’y attendre, c’est la Russie qui semble la plus ennuyée par son succès. Et pour cause, au-delà de la catastrophe humaine et écologique révélée par cette fiction en cinq épisodes, c’est la responsabilité des autorités soviétiques de l’époque – pointée du doigt dans l’histoire – qui pose problème à Moscou aujourd’hui. Certains journaux, comme le quotidien Komsomolskaya Pravda, pro-Kremlin, affirment même que Chernobyl a pour but de ternir l’image de la Russie en tant que puissance nucléaire.
Pour contrer plusieurs éléments jugés erronés, la chaîne NTV a décidé de réaliser sa propre série télévisée sur le sujet. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’histoire sera diamétralement opposée à celle relatée dans la mini-série américano-britannique. Dans la version russe, la catastrophe de Tchernobyl sera la conséquence d’un acte de sabotage monté par des agents de la CIA. Dans une interview, le réalisateur Alexei Muradov a d’ailleurs déclaré : « Une théorie assure que des Américains avaient infiltré la centrale nucléaire de Tchernobyl et plusieurs historiens ne nient pas que le jour de l’explosion, un agent des services d’espionnage ennemis était présent dans la centrale ».
Pour rappel, l’accident nucléaire de Tchernobyl, survenu le 26 avril 1986, reste la pire catastrophe nucléaire de l’histoire, devant celle de Fukushima d’un point de vue écologique. À l’époque, l’URSS avait gardé l’incident secret pendant trois jours, après que les occidentaux aient recensé des taux de radioactivité anormaux à la centrale nucléaire de Forsmark, en Suède, à 1500 km de Tchernobyl.