More

    Chaos de Mika Myllyaho – Mise en scène de Jean-Claude Idée.

    Photo : © Véronique Vercheval

    Texte de Myka Myllyaho, mise en scène de Jean-Claude Idée avec Isabelle Paternotte, Stéphanie Van Vyve, Nathalie Williame

    Du 30 septembre au 3 octobre 2014 à 20h30 à L’Atelier Théâtre Jean Vilar

    Dans Chaos, ce sont trois femmes d’aujourd’hui qui se dévoilent entre révélations intimes, doutes et crises de nerfs. Les trois comédiennes (Isabelle Paternotte, Stéphanie Van Vyve et Nathalie Willame) s’articulent les unes avec les autres avec une certaine cohérence et viennent incarner le doute existentiel sensé envahir tout être humain surmené par le choc des responsabilités multiples, la pression du monde professionnel, les complaintes affectives. Alors, oui, la thématique est pertinente et, oui, l’angle d’approche est plutôt juste et bien construit selon ce canevas nordique – tout droit venu de Finlande – qui fonctionne plutôt bien. Par contre, on aimerait qu’un peu plus d’impertinence ressorte de ce triptyque féminin. Ce n’est pas le talent des comédiennes qui fait défaut mais peut-être l’aspect un peu téléphoné du texte, les formules évidentes, la présence lacunaire d’un humour novateur. On suit l’histoire et on s’ennuie finalement peu mais la dimension de risque ne semble pas avoir vraiment sa place au cœur de cette réflexion quelque peu téléphonée.

    La femme d’aujourd’hui ce n’est pas seulement ce puits affectif qui se culpabilise face à tout ou cette hystérique chronique qui s’affole à tout va, ça peut être tout cela et bien plus, tout cela et bien moins aussi. Dans Chaos, on ressent parfois cette impression frustrante que la réflexion n’a pas été projetée en plusieurs dimensions ; c’est un peu lisse, un peu plat, un peu écrit à l’avance même si ça n’est pas catastrophique. C’est peut-être tout simplement un style théâtral propre à l’héritage de boulevard où les genres sont cloisonnés dans leurs stéréotypes, où les hommes sont représentés comme des beaufs et les femmes comme des Jeanne d’Arc trop faibles pour s’assumer. Quoiqu’il en soit, on soulignera toutefois la performance des comédiennes qui, tour à tour, enchaînent les rôles et griment une série de personnages avec un certain talent.

    Derniers Articles