Ce sentiment de l’été
de Mikhaël Hers
Drame
Avec Anders Danielsen Lie, Judith Chemla, Marie Rivière
Sorti le 17 février 2016
Six ans après Memory Lane, Mikhaël Hers nous emmène de nouveau au cœur d’un drame. Celui du décès de Sasha en plein été, laissant derrière elle son compagnon, Lawrence et sa sœur, Zoé, qui finiront par s’unir à travers ce deuil soudain.
Avec Anders Danielsen Lie et Judith Chemla, ce drame quasiment silencieux nous emmène dans l’univers du deuil. Avec un mélange d’anglais, d’allemand et de français, on retrouve Lawrence et Zoé trois été de suite dans trois villes différentes. Le jeu d’acteur du duo est doux mais maladroit. Malgré beaucoup de longueurs et de silences parfois mal placés, Ce Sentiment de l’Eté nous raconte bel et bien l’histoire d’un deuil en décrivant l’impuissance ressenti par ceux qui restent après la mort.
Mais Mikhaël Hers prend des risques : recréer le vide, le néant, sur grand écran n’est pas un jeu d’enfant. Ce vide finira-t-il par se combler ? Lawrence et Zoé parviendront-ils à faire face au drame qui les touche ? Finalement, la lenteur fini par prendre son rythme et s’impose dans la façon dont les deux protagonistes vont devoir réapprendre à vivre.
Malgré un début loin d’être naturel dans les gestes et les dialogues, Ce Sentiment de l’Eté reste une belle histoire au goût doux-amer. De plus, l’intrigue « Lawrence et Zoé finiront-ils par tomber amoureux ? » nous emmène dans la découverte d’un sentiment bien plus profond que la simple attirance, loin du sentiment amoureux : celui de l’amour à l’état pur. D’un lien qui ne pourra jamais se briser. Celui qui semble dire « nous traversons la même chose ». Un trouble indéniable subsiste alors entre les deux personnages principaux…
Malgré les bonnes intentions du film, la pudeur l’emporte et passe au second plan les difficultés et le désespoir. Un peu trop lisse, plat, Ce Sentiment de l’Eté ne semble pas assez approfondi et laisse sur sa faim. Vous avez dit frustrant… ?