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    Catacombes de John Erick Dowdle

    catacombes affiche

    Catacombes

    de John Erick Dowdle

    Epouvante-Horreur, Thriller

    Avec Perdita Weeks, Ben Feldman, Edwin Hodge, François Civil, Marion Lambert

    Sorti le 20 août 2014

    Catacombes, de son titre original « As Above, So Below », est le dernier film des frères Dowdle. John et Drew Dowdle ont précédemment collaborés sur plusieurs films à suspense, dont Quarantine, le remake discutable de l’excellent film espagnol REC. Ils ont aussi participé (respectivement en tant que réalisateur et directeur de production) à l’un des derniers films de M. Night Shyamalan : Devil.

    Tout ça nous donne des noms connus du public qui peuvent attirer les spectateurs. Mais les vrai amateurs de films d’horreur ont de quoi se méfier, car aucun de ces films n’a reçu un accueil particulièrement positif des vrais connaisseurs. Que faut-il donc penser de leur benjamin ?

    Catacombes raconte l’histoire de Scarlett, une archéologue qui part à la recherche de la pierre philosophale dans les sous-sols de Paris. Suite à des recherches dans le Moyen-Orient, elle suit une piste digne d’un Indiana Jones qui la mène dans les endroits les plus reculés du plus grand ossuaire du monde. Mais elle trouvera bien plus que ce qu’elle n’était venu chercher.

    Le style du film est ce que l’on appelle « caméra à l’épaule » ou « found footage movie » en anglais. C’est à dire qu’il nous est présenté comme quelque chose de « réel » où un personnage est le caméraman qui va suivre les héros. Ce style a été rendu célèbre par des films tels que The Blair Witch Project et plus récemment Paranomal Activity. Je ne pense pas que ce scénario demandait absolument d’être tourné de cette manière, mais cela n’handicape pas vraiment le film… sauf sur un point.

    Pour qu’un « found footage » fonctionne, il doit arriver à nous faire croire, dans une certaine mesure, qu’il est réel et que ce à quoi nous assistons s’est vraiment passé. Hors, ma précédente comparaison avec Indiana Jones n’était pas innocente. Aussi bon que soit ce classique du cinéma, on ne peut pas dire que Les Aventuriers de l’Arche Perdue puisse être pris totalement au sérieux. La même ambiance pseudo-historico-archéologique est retrouvée au début de Catacombes et ça nous sort un peu du film. Le pire moment selon moi est celui où un homme traduit un texte de l’araméen vers l’anglais et cela donne des vers en anglais qui… riment. Ce qui est bien entendu totalement fantaisiste.

    Je pense en effet que le début du film est assez maladroit. Les dialogues d’exposition sont un peu grossiers et les acteurs pourraient être meilleurs. Mais une fois que nos personnages entrent dans les catacombes, c’est une autre histoire. À ce moment, le film a réussi à attirer mon attention. Car une puissante ambiance claustrophobe donnera la chaire de poule à la plupart d’entre vous. C’est le genre d’ambiance que l’on a pu précédemment retrouver dans le film de Neil Marshall, The Descent. Le spectateur se retrouve, tout comme nos protagonistes, complètement désorientés et ne sait plus à quoi s’attendre. Ceci provoque une peur légitime bien éloigné des grossiers « jump scares » que nous présentent bon nombre de films d’horreur américains.

    Si vous comptez voir le film, je vous donnerai un simple conseil : ne regardez pas la bande annonce avant. Celle-ci dévoile un grand nombre des surprises de ce film et j’aurais tellement aimé le voir sans pouvoir anticiper ces scènes. Sans trop en dévoiler, je dirais que les personnages se retrouvent face à leurs propres démons dans un scénario proche des jeux vidéo Silent Hill.

    En plus de cela, le côté « aventure archéologique » est quand même assez sympathique et il y a même un clin d’œil direct au troisième Indiana Jones. J’ai particulièrement aimé la scène où une énigme nous force à nous poser la question « Combien de planètes avaient été découvertes au 15ème siècle ? ».

    Donc, malgré une introduction assez maladroite et quelques erreurs par-ci par-là, ce film est une bonne surprise qui pourra intéresser les amateurs d’aventure et d’angoisse. Et si vous avez vraiment peur des espaces clos, l’effet n’en sera que plus saisissant.

    Gilles Binot
    Gilles Binot
    Journaliste du Suricate Magazine

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