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    Calore aux Halles de Schaerbeek

    D’Enzo Cosimi, avec Francesco Marilungo, Riccardo Olivier, Francesca Penzo, Alice Raffaelli

    Les 12 et 13 mars 2015 à 20h30 aux Halles de Schaerbeek

    Calore, « chaleur » en italien, est un spectacle monté pour la première fois il y a plus 30 ans et devenu un classique en Italie.  Il constituait alors le premier travail chorégraphique d’Enzo Cosimi.

    De la chaleur, il en émane des quatre protagonistes, jeunes gens impudents, qui nous offrent un spectacle explosif de 50 minutes.

    Sous le couvert de la jeunesse et de l’insouciance, Cosimi fait fi des bonnes manières et dépeint, entre danse et performance, plusieurs tableaux anti-conformistes sur fond de bleu turquoise.

    Ses acteurs sont peu vêtus et jouent, en quelque sorte, des scènes de genre d’un style tout à fait contemporain. Leur principal instrument de jeu est leur corps et l’histoire qu’ils nous livrent est celle d’un voyage qui n’est autre que celui de la vie et de l’adolescence, dans tout ce qu’elle a de plus insolent. Au diable les bonnes manières, dans Calore, on rit, on pleure, on se touche, on s’embrasse, on se dénude, on se soumet aux regards inquisiteurs…

    Au fur et à mesure du déroulement, une montée en puissance.  On pressent que la fragilité fait place à l’insouciance, que l’insouciance se soustrait à l’exubérance.

    Aucun véritable dialogue dans Calore mais beaucoup de musique.  Le rythme est entraînant mais le volume sonore beaucoup trop élevé pour les Halles de Schaerbeek.

    Il y a une énergie vibrante dans ce spectacle mais l’ensemble est décousu. Entre danse, gymnastique, imitations animales ou dialogues muets, on s’y perd un peu.  Où s’arrête la narration, où commence la part libre de l’interprétation? L’oeuvre est peu documentée et difficile à comprendre. Le verdict de l’appréciation est dès lors soumis à nos sens et notre sensibilité.

    Calore est indéniablement un spectacle contemporain, plutôt réservé à un public professionnel ou averti.

    Katelyne Marion
    Katelyne Marion
    Journaliste au Suricate Magazine

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