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    Cabaret jusqu’au 1er octobre – Le Public au Théâtre National

    cabaret le public affiche

    d’après la pièce de John Van Druten et l’histoire de Christopher Isherwood
    Mise en scène : Michel Kacenelebogen avec Taïla Onraedt, Steve Beirnaert, Baptiste Blampain, Guy Pion, Delphine Gardin, Daphné D’Heur, Nitya Fierens, Jolijn Antonissen, Léonor Bailleul, Antoine Guillaume, Steven Colombeen, Damien Locqueneux, Bruno Mullenaerts, Floriane Jamar, Anthony Sourdeau, Sarah Delforge

    Du 11 septembre au 1 octobre à 20h15 au Théâtre National (15h le dimanche et 19h30 le mercredi)

    20 ans, ça se fête ! Et pour célébrer l’événement comme il se doit, le Théâtre Le Public n’a pas lésiné sur les moyens. En collaboration avec le Théâtre National, il revisite, dans un spectacle grandiose, les années trente et présente le plus grand classique des musicals, « Cabaret ». Devenue familière du grand public grâce au film de Bob Fosse en 1972 (lui-même inspiré d’une comédie musicale), l’histoire de Cabaret se conjugue avec son interprète inoubliable, Liza Minnelli.

    Revisitée par Sam Mendes en 1998, la comédie musicale prendra un nouvel essor sur les planches par la suite. Elle sera jouée à Broadway durant plus de six années consécutives et obtiendra quatre Tony Awards. Erigée au rang de comédie musicale mythique, elle sera déclinée en plusieurs versions entre autres à Madrid, Paris et Amsterdam. La voilà pour la première fois interprétée à Bruxelles par des artistes des deux communautés, dans une mise en scène de Michel Kacenelenbogen. Les chorégraphies sont signées Thierry Smits et la direction musicale est assurée par Pascal Charpentier.

    «Willkommen, Bienvenue, Welcome ! » au Kit Kat Klub, lieu de toutes les démesures. Une quinzaine de chanteurs, acteurs et danseurs sont en effervescence sur scène pour nous faire revivre le grain de folie d’une époque. Et quelle époque !

    Nous voilà plongés dans le Berlin des années trente. L’économie allemande sombre, le nazisme se propage dans toutes les couches de la société. La crise sociale et morale ravage le pays. Tout ce que compte Berlin de gens qui cherchent, dans la frénésie des plaisirs, à fuir la misère, se retrouvent aux cabarets. Temples bigarrés de la nuit, ils reflètent les fantasmes, les angoisses et les rêves du moment. La faune berlinoise et les touristes s’y bousculent pour y retrouver un peu de folie et de liberté. Déranger l’ordre public, chanter tout haut ce qui affole, choquer, danser nu,… On peut ainsi résumer « la divine décadence » des lieux, évoquée par Sally Bowles, femme aux mœurs légères qui travaille au Kit Kat Klub.

    Cliff (Baptiste Blampain), un jeune auteur américain fraichement débarqué à Berlin est happé par la folie qui règne au Kit Kat Klub. Le jeune homme se laissera tenter par des aventures masculines et féminines avant de tomber sous le charme de Sally Bowles (Taïla Onraedt), la grande vedette du cabaret, davantage désirée pour ses charmes que reconnue pour son talent. Ensemble, ils vivront dans la modeste pension de la très sérieuse Fraulein Schneider (Delphine Gardin) qui finira par renoncer à son amour pour le Juif Herr Schultz (Guy Pion) sous l’œil malicieux de sa plus frivole et plantureuse pensionnaire, Fraulein Kost (l’excellente Daphné D’Heur).

    Si « Cabaret » fait indéniablement le grand écart entre légèreté et gravité, l’ambiance qui s’en dégage mêle avant tout décadence et grandiloquence.  Malgré quelques moments plus sombres, on ne délaisse jamais vraiment l’enivrement des lieux. Il faut dire que l’orchestre qui surplombe la scène n’a de cesse de nous entrainer dans un tourbillon de frivolités.

    Dans la peau du charismatique maitre de cérémonie, Steve Beirnaert manie à la perfection l’accent allemand et représente à lui seul toutes les excentricités qui règnent au cabaret. La talentueuse Taïla Onraedt, en Sally Bowles, a très vite conquis le public par son timbre de voix, son charme naturel et son jeu touchant de femme naïve.

    « Cabaret » est une œuvre qui rend un bel hommage à la liberté d’expression, en dénonçant les ravages du fascisme avec humour et émotions, en danses et en chansons. La très sexy troupe de Michel Kacenelenbogen vous ouvre les portes de son temple de la transgression jusqu’au 1er octobre au Théâtre National. D’ores et déjà bienvenue au club !

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