auteur : Caroline de Mulder
éditions : Actes Sud
date de sortie : 20 août 2014
genre : Rock, Polar
Elvis et John White, deux mondes que tout oppose et qui se croisent. L’un vit exposé, dans un monde de paillettes, de showbiz, de drogue, de fans déchainées, de paraitre, de perte d’identité et de recherche de soi. L’autre survit dans l’ombre d’un passé qu’il enfouit et ne peut empêcher de ressurgir. Deux destins croisés et entremêlés qui finissent par se fondre.
Caroline de Mulder analyse et détaille tous les travers de Graceland et de la vie dorée d’Elvis. Au fil des pages, la vie de l’idole apparait noircie par le vice, la drogue et le mal-être, une vie jamais acceptée. L’intrigue se construit autour de John White et d’Elvis, le lecteur finit par douter et ne plus savoir faire la part des choses. L’auteure présente dans Bye Bye Elvis la star sous un nouveau jour.
Savamment pensés, les récits croisés d’Elvis et de John White s’imbriquent et s’enchainent de manière naturelle. Toutefois, le style d’écriture de Caroline de Mulder reste très parlé et son texte souffre d’un gros manque de cohérence au niveau ponctuation. Son texte se truffe de l’habitude nocive à la clarté de la lecture de superposer les synonymes, sans virgule ni point séparant les mots. Des majuscules viennent se matérialiser au beau milieu d’une phrase, tandis que plus loin un point n’est pas suivi de la majuscule indiquant le début de la phrase. Cette perte d’identité de la ponctuation perturberait le moins fidèle défenseur de la grammaire et l’orthographe. Néanmoins, les yeux finissent par s’habituer à cette particularité stylistique ou cette dernière devient moins présente.
La force de Bye Bye Elvis réside dans la capacité au fil des lignes de semer le doute chez le lecteur et de le plonger dans un univers secondaire où la fiction pourrait devenir réalité. Il faut oublier tout ce qu’on pensait savoir sur Elvis et se laisser guider par le récit pour être agréablement surpris par ce roman noir.