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    Les galeries bruxelloises ouvrent leurs portes durant la Brussels Gallery Weekend

    Chaque premier weekend de septembre, le Brussels Gallery Weekend propose aux curieux d’art contemporain l’opportunité de franchir plus facilement la porte des galeries. Avec 38 galeries participantes et un programme off complémentaire, l’événement se déroule sur trois jours et une soirée de vernissage. Il offre un aperçu de l’art contemporain belge et international.

    Le Brussels Gallery Weekend permet la découverte de jeunes artistes ou d’artistes nationaux et internationaux déjà reconnus. La plupart des expositions inaugurées durant l’événement restent ouvertes jusque fin octobre et sont gratuites. Voici un aperçu de quelques-unes des meilleures expositions proposées.

    Mendes Wood DM, Fernando Marques Penteado – Meet me at the finger buffet

    Meet me at the finger buffet, l’exposition de Fernando Marques Penteado présentée chez Mendes Wood DM est pensée comme une histoire fictive entre plusieurs personnages, dans un univers coloré aux dessins parfois naïf. Xavier qui vit à Bruxelles décide d’inviter un ancien ami d’Erasmus chez lui, ne sachant pas organiser la fête seul il contacte Jean Claude pour l’aider.

    Lorsque l’on entre dans l’exposition, on entre dans l’espace de la fête, imaginé par Jean Claude. La broderie étant une des techniques de prédilection de Fernando Marques Penteado, il l’utilise pour réaliser des portraits des invités qui seront présents à la soirée. Des broderies de snacks et nourriture d’apéro sont également accrochées sur les murs de la galerie. L’artiste a placé une installation comprenant trois chaises, une table et des divers objets posés dessus : paquet de cigarettes, cahier, verres et carafe de limonade. Des objets témoins de l’organisation de la soirée par les hôtes fictifs.

    Fernando Marques Penteado, Meet me at the finger buffet, 2020. 
    Fernando Marques Penteado, Meet me at the finger buffet, 2020.

    Sorry We’re Closed, Eric Croes

    Exposés à la galerie Sorry we are closed, les totems géants d’Eric Croes représentent les sept péchés capitaux. Il s’agit d’une vision personnelle de l’artiste où se mêlent objets du quotidien, fruits à visage, patte d’ours et visage chantant pour créer un univers fantasmagorique riche en couleur. Il y ajoute d’autres symboliques comme l’image du dieu Mars pour la colère, les cartes de tarot, le bestiaire médiéval. L’ours est aussi très présent dans son travail pour son côté vénéré dans plusieurs traditions. Ici, il fait revivre des mythologies diverses et les réinterprétant de manière plus contemporaine.

    En plus de la créativité des pièces, c’est la technique et les couleurs qui attirent le regard. Chaque pièce composant le totem est travaillée de manière à crée un relief différent. En plus des 7 totems, Eric Croes a créé une huitième sculpture : le témoin. Placé sur le côté des totems tous réunis sur une même estrade, il est présent afin d’amener le spectateur à l’idée que l’on aime secrètement certains de nos péchés.

    Eric Croes, Totems, 2020, céramique émaillée, différents formats.
    Eric Croes, Totems, 2020, céramique émaillée, différents formats.

    Templon, Abdelkader Benchamma – Signes

    Pour sa première exposition personnelle en Belgique, l’artiste Abdelkader Benchamma propose à la galerie Templon Signes et invite le spectateur à voyage dans ses dessins à l’encre noir. Réalisés sur papier et encadrés, mais aussi sur la surface des murs de la galerie, les dessins de l’artiste réinterprètent l’espace et génèrent un dialogue avec le spectateur. Celui-ci se retrouve immergé dans cet univers presque tropical mêlant des parties de forêt et des zones d’eau. L’artiste s’inspire de la mythologie antique, de nos croyances, de l’ère numérique.

    Sa première série intitulée Boof Of Miracles, Trees représente une forêt de laquelle s’échappe une certaine énergie créée par le jeu de plein et de vide généré par ses traits noirs. Un dessin réalisé sur le mur de la galerie représente des strates d’encre qui rappellent les tries d’un tronc d’arbre. Sa deuxième série, Engramme, est un mélange de ces lignes aux premiers abord abstraites mais qui finissent par définir une forme, générer un dessin. Il ajoute dans celles-ci un autre dessin inspiré d’images trouvées dans la presse, sur internet ou dans l’histoire de l’art. Ayant pour but de matérialiser le fonctionnement des mémoires du vivant en montrant le processus de création d’une image, la série est née lors de sa résidence à la Villa Médicis à Rome.

    Abdelkader Benchamma, Trees of Miracle - Souffle, 2020, encre sur papier, 190 X 152 CM (sans cadre) / 197,5 X 160 CM (avec cadre).
    Abdelkader Benchamma, Trees of Miracle – Souffle, 2020, encre sur papier, 190 X 152 CM (sans cadre) / 197,5 X 160 CM (avec cadre).

    Rodolphe Janssen, Tom Poelmans – The end of time

    Intitulée The end of time, l’exposition de l’artiste anversois Tom Poelmans à la galerie Rodolphe Janssen s’inspire de l’époque médiévale. En transposant à très grande échelle la pratique des enluminures miniatures, l’artiste crée des scènes de combat à cheval, de châtiments, d’épisodes bibliques d’Adam et Eve. Son style presque naïf suscite la nostalgie des dessins que l’on faisait étant enfant, sans jamais pour autant aboutir à un tel résultat.

    L’œuvre principale, A dead Man’s Dream, est une peinture de deux mètres sur trois représentant une scène de combat digne des plus grands peintres classiques. L’artiste se représente dans le coin inférieur droit de la toile, vêtu d’une peau de bête et regardant un dessin de cheval rouge dans un cahier tenu par un squelette. Cette représentation évoque l’infidélité de l’artiste envers son sujet. A ajouter à cette œuvre une série de dessins, toujours très colorés et précis dans la même ambiance médiévale.

    Tom Poelmans, A Dead Man’s Dream, 2020, huile sur toile, 200x300 cm, 78 3/4 x 188 1/8 in.
    Tom Poelmans, A Dead Man’s Dream, 2020, huile sur toile, 200×300 cm, 78 3/4 x 188 1/8 in.

    Infos pratiques

    Mendes Wood DM :

    • Où ? 13 rue des sablons, 1000 Bruxelles.
    • Quand ? du 3 septembre au 3 octobre 2020, du mardi au samedi de 11h à 19h.

    Sorry We’re Closed :

    • Où ? rue de la Régence, 67, 1000 Bruxelles.
    • Quand ? du 3 septembre au 17 octobre 2020, du mercredi au samedi de 14h à 18h.

    Templon :

    • Où ? 13A, rue Veydt, 1060 Bruxelles.
    • Quand ? du 3 septembre au 24 octobre 2020, du mardi au samedi de 11h à 18h.

    Rodolphe Janssen :

    • Où ? 35 rue de Livourne, 1050 Bruxelles.
    • Quand ? du 3 septembre au 24 octobre, du mardi au samedi de 10h à 18h, le samedi de 14h à 18h.
    Anaïs Staelens
    Anaïs Staelens
    Responsable de la rubrique Arts/Expos Journaliste du Suricate Magazine

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